Personnalités
Miretur adfatim commeatus labores deverti adfatim repente si ductante exsudatos adfatim post adfatim fiducia ductante.
- • Antoine
> 22/01/2011
• Anton
> 22/01/2011
• Lalaina Ravelomanana
> 22/01/2011
Les œufs décorés de Yolande Rajaobelina
Féerie de l’imaginaire avec les Œufs de caille ou d’émeu en passant par ceux de poule ou de cane, peu importe puisque tous peuvent se prêter à la même métamorphose et devenir de pures merveilles. Fabergé, joaillier du tsar, était célèbre pour ses œufs en or sertis de pierres précieuses. Ses disciples sont passés maîtres dans l’art de dompter l’extrême fragilité d’un matériau bien ordinaire, mais que l’on peut difficilement reconnaître une fois paré de ses revêtements de lumière.Tout a commencé pour Yolande Rajaobelina par le plus grand des hasards, dans une rue de Tokyo. Une vitrine à mille autres pareille sauf qu’elle alignait de splendides œufs décorés, une dame avenante qui a bien voulu expliquer les rudiments d’un art non japonais mais bien à sa place dans un pays qui a le culte de la perfection, et voilà notre malgache partie pour un long apprentissage en autodidacte.
La confection d’un œuf s’enclenche dans l’abstrait, quand l’imagination parvient à supplanter la simple perception. Même pour Souvenir d’Egypte qui paraît être son œuvre fétiche, Yolande Rajaobelina avait déjà l’esprit à ce qu’elle allait composer en même temps qu’elle découvrait le pays des Pharaons. Des éléments de sarcophage, de vitraux, de papyrus ont ainsi rejoint « leur » place sur les parois ou à l’intérieur de l’œuf. Car la caractéristique des Œufs de Fabergé comme on les appelle aussi est de pouvoir s’ouvrir, même ceux de pigeons. Pivotant sur leurs minuscules gonds fixés à la coque, les battants dévoilent une danseuse tournoyante, un piano miniature sur fond de boîte à musique, ou encore l’intérieur d’un carrosse sorti droit d’un conte de Perraut.
Pour aboutir à ce cygne, à cet abat-jour, à ce service à thé tous « en » œuf, le chemin non de croix mais de patience est long, très long. Parmi les premiers gestes figure celui permettant de repérer le centre de l’œuf en le posant sur du papier carbone. Simple comme l’œuf de Colomb ! Les découpes se font avec une minuscule scie très rapide, et les aspérités sont obtenues à la manière d’un dentiste actionnant sa fraise. Vers la fin du parcours, le choix peut se faire entre la peinture et une manière de plastifier des photos sur une pellicule ultrafine gardant parfaitement l’image.
Avec les dorures, les répliques de lambris, le reflet des cristaux de Schwarovski, le tout passé au moule de la création artistique, l’œuf ne retrouve-t-il pas un peu de sa fonction première qui est de donner vie ?