Personnalités
Miretur adfatim commeatus labores deverti adfatim repente si ductante exsudatos adfatim post adfatim fiducia ductante.
- • Antoine
> 22/01/2011
• Anton
> 22/01/2011
• Lalaina Ravelomanana
> 22/01/2011
« Il y a beaucoup de mystère dans ma peinture »
Ayant longtemps navigué entre peinture, collages et céramique, mais fondamentalement peintre, Anton se définit comme un artiste en quête permanente de choses sortant du classique. Sautant sans s’annoncer de l’abstrait à ce qu’il appelle ses « créolités » inspirées des îles de l’Océan Indien, il aime qu’on se pose des questions devant une des ses toiles. Peut-être parce que lui-même se les ait aussi posées à mesure que l’œuvre prenait forme et vie sans s’inféoder à son créateur.
Anton a commencé à gagner ses premiers sous en faisant des aquarelles pour les fêtes des scouts unionistes auxquels il appartenait. Le virus du pinceau ne l’a plus quitté même pendant qu’il était navigant successivement chez Air France et Air Madagascar. Mais le temps de vraiment se consacrer à la peinture ne lui est venu qu’avec son installation aux Seychelles à la fin de la décennie 70, suivie d’un séjour de 4 ans à La Réunion. Il lui en reste les fameuses petites maisons créoles en céramique et le souvenir d’un carré d’anciens de Madagascar férus d’art comme lui. Madagascar où il a déjà vécu 15 années durant, et où il retourne définitivement en 1989.
Anton « fait » beaucoup de forêts, peut-être parce qu’elles sont ce qui véhicule le mieux sa passion du mystère et de la chose « occulte ». Par contre ses personnages sont dépouillés à l’extrême, laissés dans le flou. Lui-même sent leur présence mais ne peut les cerner. Il n’ambitionne pas pour autant de jouer à l’incompris solitaire, à preuve les galeries à la fondation desquelles il a contribué dans les îles voisines. A preuve aussi le réseau d’amitié et d’estime réciproque qu’il a su tisser tout au long de sa carrière. Des noms lui reviennent fréquemment comme ceux d’un Guy Lefèvre très connu dans le monde des vitraux, d’un le Gall qui faisait des tissus imprimés et surtout d’un Jean Pierre Gauldt qui a sensiblement suivi le même itinéraire et continue de faire de très belles choses en France. Mais on cherchera en vain chez Anton des scènes de marché, des charretiers au coin du feu, ou des vieillards drapés dans leur lamba. Tout comme le jazz son autre passion, l’art d’Anton ne se rencontre et s’apprécie qu’hors des sentiers battus.