Personnalités


Miretur adfatim commeatus labores deverti adfatim repente si ductante exsudatos adfatim post adfatim fiducia ductante.

 
 
 

Fer Ether, la Mémoire des Temps

 

 
ferronerie
 

 
ferronerie

    Après s’être investie dans l’aménagement d’intérieur et doté de la structure nécessaire, Paule Seymour a opéré le grand virage vers la création artistique, une voie beaucoup plus en harmonie avec une spiritualité puisant sa source au bout d’un long cheminement interne. Tentée un moment par le verre elle a choisi – ira-t-on jusqu’à dire « élu » - cette matière dont on ne soupçonne pas la noblesse qu’est le fer, et qu’elle aime entrechoquer avec la pierre, dompter, soumettre à sa volonté.
    Il plane sur ses œuvres, que ce soit la première collection «Fer Ether» ou la seconde «La Mémoire des Temps» le parfum d’une époque et d’un monde autres mais qui, dans leur ésotérique apparence, ne veulent exprimer que l’immuable existentialité de l’Homme.

    Cette artiste pas comme les autres installée à Madagascar depuis 15 ans est une petite femme fragile, belle, raffinée, que l’on a peine à imaginer derrière ces objets pensés, créés, façonnés, par elle et dont certains pèsent jusqu’à 300 kg. La fascination pour les temps anciens est flagrante, du Moyen Age à l’architecture Inca. Le problème avec Paule Seymour est qu’elle crée d’abord, et que les sources d’inspiration sont à identifier après. A la question “Qu’est ce que c’est” de son attachée de presse il lui est ainsi plus d’une fois arrivé de répondre “Je ne sais pas”.
    Tout part en fait d’une feuille blanche et d’un crayon. Le croquis manuel est déjà équilibré car l’artiste a la main douée pour le dessin. Il est mis aux cotes exactes pour que la pièce puisse prendre vie. Commence alors le long et délicat travail en atelier mettant à contribution l’équipe de 8 artisans, mais qui nécessite également une véritable complicité avec les lapidaires pour avoir à chaque fois des pièces uniques frisant la perfection dans leurs qualités optiques. Car Paule Seymour aime les équilibres non flagrants et les lumières diffuses, jamais franches. Elle recherche cette contradiction entre la rudesse du fer et la fragilité du cristal à l’image de la pièce maîtresse de la Mémoire des Temps, un gong panoramique où un étrange air de météorite est suggéré par des cabochons de cristal relayant une lumière orange. Il arrive que pour atteindre les normes qui leur sont fixées les pierres sélectionnées soient calibrées et percées à l’ultrason. Un vrai travail de fourmi. Lors des ses évènementiels, Paule Seymour s’associe volontiers à d’autres artistes qu’ils soient musiciens, conteurs ou danseurs à même de créer avec elle un instant d’éternité. Mais un des meilleurs moments restera la présentation de la collection Fer Ether au Festival de Cannes 2003, une occasion en fer de contribuer au marketing de Madagascar dans un milieu “d’extraterrestres”…