Personnalités
Des hommes, des femmes qui nous font partager leur vie, leur art, leur passion ayant un lien avec Madagascar.
- • Antoine
> 22/01/2011
• Anton
> 22/01/2011
• Lalaina Ravelomanana
> 22/01/2011
Lalaina, un chef exceptionnel
Un chef en devenir
Poisson
Entrée
Dessert
Lalaina Ravelomanana est né à Antananarivo, capitale de Madagascar, la plus grande île de l’Océan Indien.
Sa mère, femme au foyer, prépare souvent des gâteaux. Plus par désir d’apprendre que par gourmandise, le jeune Lalaina y montre un vif intérêt. Très vite, il imagine des variantes aux modèles maternelles.
Il prend en main la préparation du pique-nique dominical. Et toujours avec une certaine recherche. C’est que Lalaina manifeste un sens artistique qu’il exercera plus tard dans de multiples domaines.
A l’adolescence, à la fameuse question d’avenir, il répond : architecte. Il fréquente avec sérieux une troupe de danse traditionnelle. Le baccalauréat en poche, son père lui conseille une filière de formation en gestion.
Cuisiner et être Chef, voilà ce qu’il a décidé pour son avenir.
Après deux années, il poursuit son apprentissage, toujours très curieux de comprendre et de donner matière à son instinct de création.
A l’hôtel Plaza, sous les ordres du Chef Philippe Gourio et de son assistant Heritiana, il doit mettre parfois sa fierté en veilleuse. L’autorité est sévère mais il conçoit l’importance de la rigueur et l’exigence de son art. Il en conserve un grand respect pour ses maîtres.
Il continue d’évoluer et devient Chef au « Vakona Lodge » à Andasibe. Pendant quatre ans, isolé en pleine forêt, il pratique la peinture, la photo aussi. Il retrouve ses rêves d’architecte et s’exprime en juxtaposant les formes et les couleurs. Il a besoin maintenant de canaliser son sens artistique dans sa cuisine dont il affine les qualités gustatives mais surtout la présentation. Pour faire toujours mieux, pour ne pas se reposer sur ses lauriers, il met tout son talent à dresser ses assiettes.
Notre jeune Chef recherche maintenant le cadre idéal où il pourra aller plus loin. En 2002, il entre à « La Varangue », où ses jeunes propriétaires le soutiennent et lui donnent carte blanche. Il a tous les moyens pour laisser libre cours à son inspiration.
Les plats, les cocktails, les pâtisseries bien sûr, affirment la constante recherche de leur créateur. A chaque instant, son esprit est en éveil. Un simple geste aperçu dans une gargote lui inspire une nouveauté. La carte se renouvelle tous les mois. Son intérêt se porte de plus en plus sur les produits malgaches. Comment sublimer ces produits quotidiens et les faire se révéler sur la table ?
Il écoute avec un total respect Mariette Andrianjaka, « ray-aman-dreny », c’est-à-dire père et mère, de la gastronomie malgache.
Il cherche à concilier les techniques de la gastronomie française, la qualité des produits du terroir et la beauté de la table qui participe au régal.
Alors qu’il commence à parler de fusion, il sort du pays pour de courtes formations, en France et dans les îles soeurs de l’Océan Indien. Il est intronisé Disciple d’Auguste Escoffier, participe et remporte plusieurs concours internationaux, dont le grand prix « Régal Réunionnais », puis d’autres récompenses au « Trophée inter-cuisine et pâtisserie de Paris ». Au salon du chocolat, utilisant les épices malgaches, il présente une recette très remarquée qu’il nomme « Ambanjaniah », nom composé par une ville malgache, productrice de cacao et du prénom de sa jeune fille.
La réputation de la Varangue s’accroît, notre Chef reçoit les félicitations des plus hautes personnalités malgaches mais aussi mondiales telles que le Prince de Monaco, miss France, le groupe Boney M ou Yannick Noah…
Belle revanche pour ce jeune homme parti de rien et qui atteint une reconnaissance internationale par son travail, sa détermination et son amour du beau. Un formidable exemple pour les jeunes générations. Et à ce propos, Lalaina entretient un rêve. Il souhaite partager et transmettre son savoir.
Il se verrait bien à former les jeunes dans une école spécialisée. Une interrogation subsiste cependant. Doit-il former l’élite des Chefs de demain ou alors, mieux encore, contribuer à faire entrer l’imagination dans la cuisine quotidienne de tous les Malgaches ?
En attendant, jour après jour, Lalaina continue son éternel apprentissage en comblant les gourmets de la capitale et sans doute aussi, ceux des lecteurs de ce livre qui s’essaieront à ses recettes.
Sa mère, femme au foyer, prépare souvent des gâteaux. Plus par désir d’apprendre que par gourmandise, le jeune Lalaina y montre un vif intérêt. Très vite, il imagine des variantes aux modèles maternelles.
Il prend en main la préparation du pique-nique dominical. Et toujours avec une certaine recherche. C’est que Lalaina manifeste un sens artistique qu’il exercera plus tard dans de multiples domaines.
A l’adolescence, à la fameuse question d’avenir, il répond : architecte. Il fréquente avec sérieux une troupe de danse traditionnelle. Le baccalauréat en poche, son père lui conseille une filière de formation en gestion.
Cuisiner et être Chef, voilà ce qu’il a décidé pour son avenir.
Après deux années, il poursuit son apprentissage, toujours très curieux de comprendre et de donner matière à son instinct de création.
A l’hôtel Plaza, sous les ordres du Chef Philippe Gourio et de son assistant Heritiana, il doit mettre parfois sa fierté en veilleuse. L’autorité est sévère mais il conçoit l’importance de la rigueur et l’exigence de son art. Il en conserve un grand respect pour ses maîtres.
Il continue d’évoluer et devient Chef au « Vakona Lodge » à Andasibe. Pendant quatre ans, isolé en pleine forêt, il pratique la peinture, la photo aussi. Il retrouve ses rêves d’architecte et s’exprime en juxtaposant les formes et les couleurs. Il a besoin maintenant de canaliser son sens artistique dans sa cuisine dont il affine les qualités gustatives mais surtout la présentation. Pour faire toujours mieux, pour ne pas se reposer sur ses lauriers, il met tout son talent à dresser ses assiettes.
Notre jeune Chef recherche maintenant le cadre idéal où il pourra aller plus loin. En 2002, il entre à « La Varangue », où ses jeunes propriétaires le soutiennent et lui donnent carte blanche. Il a tous les moyens pour laisser libre cours à son inspiration.
Les plats, les cocktails, les pâtisseries bien sûr, affirment la constante recherche de leur créateur. A chaque instant, son esprit est en éveil. Un simple geste aperçu dans une gargote lui inspire une nouveauté. La carte se renouvelle tous les mois. Son intérêt se porte de plus en plus sur les produits malgaches. Comment sublimer ces produits quotidiens et les faire se révéler sur la table ?
Il écoute avec un total respect Mariette Andrianjaka, « ray-aman-dreny », c’est-à-dire père et mère, de la gastronomie malgache.
Il cherche à concilier les techniques de la gastronomie française, la qualité des produits du terroir et la beauté de la table qui participe au régal.
Alors qu’il commence à parler de fusion, il sort du pays pour de courtes formations, en France et dans les îles soeurs de l’Océan Indien. Il est intronisé Disciple d’Auguste Escoffier, participe et remporte plusieurs concours internationaux, dont le grand prix « Régal Réunionnais », puis d’autres récompenses au « Trophée inter-cuisine et pâtisserie de Paris ». Au salon du chocolat, utilisant les épices malgaches, il présente une recette très remarquée qu’il nomme « Ambanjaniah », nom composé par une ville malgache, productrice de cacao et du prénom de sa jeune fille.
La réputation de la Varangue s’accroît, notre Chef reçoit les félicitations des plus hautes personnalités malgaches mais aussi mondiales telles que le Prince de Monaco, miss France, le groupe Boney M ou Yannick Noah…
Belle revanche pour ce jeune homme parti de rien et qui atteint une reconnaissance internationale par son travail, sa détermination et son amour du beau. Un formidable exemple pour les jeunes générations. Et à ce propos, Lalaina entretient un rêve. Il souhaite partager et transmettre son savoir.
Il se verrait bien à former les jeunes dans une école spécialisée. Une interrogation subsiste cependant. Doit-il former l’élite des Chefs de demain ou alors, mieux encore, contribuer à faire entrer l’imagination dans la cuisine quotidienne de tous les Malgaches ?
En attendant, jour après jour, Lalaina continue son éternel apprentissage en comblant les gourmets de la capitale et sans doute aussi, ceux des lecteurs de ce livre qui s’essaieront à ses recettes.
