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![]() De Morondava au Bemaraha |
L'Ouest
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La Chaîne du Bongolava Cette chaîne qui s'étire sur plus de deux cents kilomètres du Nord au Sud forme un véritable rempart naturel entre les Hautes Terres et les pays de l'Ouest. Ses hauteurs sont occupées par une vaste forêt sèche que l'on traverse par la piste, notamment entre Ambaravaranala et Beravina. Une carcasse de zébu témoigne du passage d'un troupeau. Peut-être un animal abandonné par quelques "Dahalo" (bandits) qui sévissent dans cette région inhabitée et qui sont spécialisés dans le vol de bœufs. Au sommet du Bongolava, un arrêt est consacré aux offrandes sur le site des "Doany d'Orimbato" qui ont vu s'affronter les armées Merina et Sakalava. Une pièce de monnaie, un peu de tissus, du miel ou de l'alcool, seront déposés. L'important est de ne pas oublier ces traditions pour bénéficier de la protection des ancêtres lors de la grande descente. Le changement d'altitude est brutal, le climat devient sec et chaud, la végétation, l'habitat et la population se transforment après l'impressionnante descente du Bongolava. Les paysages sont grandioses et la vue porte vers l'Ouest jusqu'au massif du Bemaraha. Le ciel est d'un bleu puissant et change de la brume des Hautes Terres. L'arrivée à Beravina est salutaire et permet de se restaurer un peu. Le village compte plusieurs petites épiceries et quelques gargotes. À l'ouest de la chaîne du Bongolava existe un vaste "No Man's Land" où les collines s'enchaînent à perte de vue. Nous sommes en pays Sakalava du Menabe. Ces immenses étendues de savane sont colonisées par une espèce de palmier caractéristique, le "Satrana" (Hyphaene coriacea, Arecacées), qui déploie ses larges feuilles en éventail. Quelques arbustes tels que les "Mokonazy", jujubiers sauvages, subsistent dans cette unité de paysage aride mais jamais monotone. Les rares villages se distinguent par des bosquets où trônent d'imposants manguiers qui ont pu échapper à la proie des flammes. Car cette pauvre terre est continuellement brûlée par les feux de brousse allumés par les pasteurs Sakalava. Ankaravandra Là où tombe la grêle On peut citer l'anecdote suivante : après son expédition guerrière dans le Pays Sakalava du Menabe, Radama 1er, roi des Merina s'arrêta au pied du Bongolava avant d'effectuer son ascension le lendemain. Ses officiers lui demandèrent où ils devaient installer leur camp alors que le temps devenait menaçant et Radama leur répondit : "Là où tombe la grêle". C'est ainsi que l'on nomma le site Ankavandra. Ankavandra est une petite localité située au pied du Bongolava (4km). La ville était autrefois prospère en raison de nombreuses plantations de tabac et de coton aujourd'hui tombées en désuétude. Élevage bovin et porcin La descente du fleuve Manambolo Ankavandra est le point de départ d'une belle équipée de quatre jours réalisable en canoë ou en pirogue traditionnelle : la descente de la Manambolo. Le "twin otter" d'Air Mad se pose sur ce qui fait office d'aérodrome, un vaste champ aménagé d'une manche à air et d'un escabeau. Nous sommes à quelques kilomètres du village d'Ankavandra et pourtant la foule disparate et joyeuse a fait le déplacement à pied en traversant la rivière à gué pour l'évènement hebdomadaire : l'arrivée de l'avion en provenance de Tsiroanomandidy. Pour l'équipe d'un tour-opérateur local, des porteurs et des piroguiers attendent bagages et touristes. Le Manambolo est à quelques kilomètres et c'est après vingt minutes de marche que l'on atteint le lieu d'embarquement. L'équipe de piroguiers n'oubliera pas le "fomba" (rituel) avant d'entamer la descente, une bouteille de "Toaka gasy" (alcool de fabrication locale) sera offerte aux ancêtres en échange de leur protection. Le premier bivouac restera un moment inoubliable, après une petite marche jusqu'à un promontoire qui surplombe le lac d'Ambala (en forme de fer à cheval). Le réveil est très matinal puisque dès le levé du soleil, on s'affaire à ranger sa tente, son sac et surtout se réchauffer auprès du feu de bois où se prépare un petit-déjeuner salutaire. Chacun retrouve son canoë ou sa pirogue et l'équipe se suit à la queue leue leue en évitant les bancs de sable, à fleur d'eau. Le courant nous aide dans notre effort et nous traversons un paysage de collines dénudées, déchiquetées par l'érosion, où le mariage des couleurs ocre et rouge de la latérite aux reflets mauves de la rivière devient féerique. Des villages bordent la rivière et des enfants jouent et crient à notre passage. La rivière a creusé son cours avec force et patience. Le paysage se transforme à l'approche du massif du Bemaraha. Nous pénétrons dans ses contreforts et les villages deviennent de plus en plus rares. Les précédentes crûes ont formé de véritables murs de sables qui atteignent parfois plusieurs mètres de haut, en bordure de la rive. Dans ces lieux isolés, la nature semble intacte et vierge du contact de l'homme et c'est en "mini aventurier" que l'on découvre l'entrée des gorges du Manambolo. Le bivouac sera le bienvenu après une journée fatigante passée souvent sous un soleil de plomb. À la nuit tombée, après s'être restauré, l'équipe se met à la recherche de crocodiles qui peuplent les bords du fleuve. Les yeux des sauriens brillent sous les rayons des torches électriques. Dès l'aurore le lendemain, nous avançons dans ces gorges, où seuls quelques cris d'oiseaux et de lémuriens viennent troubler un silence de cathédrale. Ce long défilé cerné de parois verticales hautes de plusieurs centaines de mètres nous isole du monde et nous enveloppe d'une aura mystérieuse. Ces falaises abritent les tombeaux des premiers habitants de l'île de Madagascar : les "Vazimba". Ici commence le règne de l'au-delà. Enfin, la puissance de la lumière nous révèle la fin des gorges et nous atteignons le village de Bekopaka situé à quelques coups de pagaies. Le périple sur le fleuve se termine et nous aspirons à un repos bien mérité. En descendant le fleuve Manambolo Le Tour Opérateur Mad Caméléon organise la descente en canoë de mai à décembre à partir d'Antananarivo. Tél. 22 630 86 Fax : 22 344 20. Transfert Antananarivo - lac Itasy en minibus, puis Tsiroanomandidy - Ankavandra par avion. Ankavandra est le point de départ d'un périple de trois à quatre jours réalisable en canoë ou en pirogue traditionnelle. Grands espaces, villages Sakalava, gorges du Manambolo sont les points forts du voyage. Tsingy de Bemaraha La Terre qui pique (De mitsingy "danser", l'Antsingy pourrait être traduit par "la Terre qui pique") Le plus grand Labyrinthe au monde La première personne que nous rencontrons est Jean-Claude, la cinquantaine fringante, spécialiste en travaux acrobatiques et spéléologue accompli. Depuis plus de cinq années avec passion, il aménage des parcours à travers les Tsingy du Parc National pour ceux qui viennent découvrir ce monde à part, en fait le plus vaste labyrinthe naturel au monde. En effet, la première Responsable du Parc National, nous rappelle que, allongé sur le plateau calcaire du Bemaraha, dans sa moitié occidentale, le complexe d'Aires Protégées Tsingy de Bemaraha est classé site du Patrimoine Mondial et s'étend, sur plus de 100 Km du nord au sud et atteint jusqu'à 15 Km de largeur dont près des tiers est composé de Tsingy. Le Parc National du Bemaraha occupe, lui, la partie sud du complexe sur une surface de 72 340 ha, et fait partie des plus grandes aires protégées de Madagascar. Jean-Claude nous explique que ce massif karstique ou Karst est formé de roches calcaires comprenant d'une part des formes de surfaces appelées Lapiaz (Tsingy dans ce cas), mais aussi des diaclases, gouffres, canyons et grottes. Sa formation a débuté, il y a 200 millions d'années, lorsque la mer recouvrait intégralement cette région. Les coraux et les coquillages se sont empilés et soudés, formant des couches de calcaire successives jusqu'à atteindre une épaisseur de 100 à 200 m. Puis la mer s'est retirée par l'effet d'un lent soulèvement du calcaire. Ces couches calcaires ont commencé à se karstifier il y a 5 millions d'années, pour aboutir aux formes actuelles. L'érosion aérienne provoquée par l'acidité des eaux de pluies a façonné ces lames épurées que sont les Tsingy. Leur forme si effilée est due à la pureté du calcaire de cette région. Les Tsingy, dont la hauteur peut dépasser les 60 mètres, forment un véritable rempart naturel qui protège sa forêt sèche caducifoliée des prédations humaines et des feux de brousse ; si importants dans cette région, notamment en saison sèche. Leurs pics aussi acérés que la lame d'une dague, dont le nom Tsingy pourrait être traduit par "où l'on ne peut marcher que sur la pointe des pieds", invitent à une marche prudente. Bien chaussés nous partons à l'aventure dans cet univers étrange et silencieux. La fraîcheur et l'humidité au fond des galeries et diaclases contrastent avec le sommet des Tsingy, dont certains ont été baptisés par la population "Tsingy May" ou Tsingy brûlant, car le soleil martèle inlassablement cette surface lisse, grise anthracite et légèrement bleutée. Dentelles de pierre, coupoles et formes effilées donnent en surface l'illusion d'un style gothique. Notre orientation est mise à mal, car dans ce gigantesque labyrinthe, toutes les directions de fissurations sont représentées. Accompagnés d'un guide nous sommes confiants et au cœur de ce décor unique véritable dédale de galeries, seuls quelques collecteurs de miel viennent s'y aventurer, comme en témoignent quelques cruches en terre déposées au fond d'un étroit boyau. Des restes de poteries, en quantité dans certaines cavités, laissent supposer que des populations ont pu, à une époque éloignée, utiliser les Tsingy et ses grottes comme refuge. Un monde étrange en quête d'eau et de lumière Au fond des canyons, la vie s'essaye à la pénombre et la végétation fait des efforts pour atteindre la surface à ciel ouvert où la lumière permet la photosynthèse nécessaire au développement végétal. Monde d'ombres et de lumières nous entendons le croassement d'une grenouille qui nous laisse supposer qu'une faune, pourtant invisible, vit ici dans ces bas-fonds. Quelques flaques peuplées d'insectes témoignent en cette saison sèche que dans les soubassements du massif, l'eau s'y infiltre, drainée par d'innombrables cavités. D'ailleurs lors de la saison des pluies, celles-ci sont immédiatement transformées en rivières souterraines. D'imposantes racines parfois grosses comme le bras se tendent le long des parois verticales, transperçant la roche et écartelant les fissures de surface. La recherche d'eau est vitale pour les espèces qui vivent sur les hauteurs des Tsingy. Ces racines viennent atteindre un sol constitué d'une terre nourrissante, meuble et humide, parcourant ainsi plusieurs dizaines de mètres depuis la surface. Le ficus grâce à ses racines qui longent les parois des hautes diaclases illustre ce combat pour la vie. Sur le toit des Tsingy, la température diurne atteint parfois les 50 °c. La survie aux sept mois de sécheresse a engendré une végétation exceptionnelle. L'adaptation de ces plantes qui poussent à même le rocher et l'accumulation d'eau dans leur tronc en ont fait des "chameaux végétaux " aux formes ventrues souvent protégées d'épines. Notre guide, sans qui nous serions perdus depuis longtemps, nous explique que "l'arofy", arbre droit et imposant, pousse ici dans des cuvettes rocheuses, le transformant en bonzaï naturel. Dans le ciel limpide, nous remarquons qu'un nombre considérable d'oiseaux survolent cet espace privilégié et protégé et notre guide nous apprend que l'on a recensé près de 90 espèces. Cette richesse de l'avifaune en fait un site d'observation unique. L'aigle pécheur, le héron cendré, mais aussi les pigeons verts, et sarcelles sont autant de joyaux à observer. Le mystère des Vazimba Dès l'aube, la petite communauté vivant sur la berge sablonneuse d'Andadoany, connaît comme à l'accoutumée un réveil matinal. C'est le moment où quelques rayons de soleil téméraires essayent de lever cette brume humide et fraîche qui enveloppe le lieu d'une étrange atmosphère. Quelques appels lointains et le son cadencé d'un petit groupe électrogène troublent l'habituelle tranquillité de l'endroit. Le débarcadère de Bekopaka et le va et vient du bac et des pirogues, apportent sur les deux cotés du fleuve Manambolo la principale animation quotidienne. Nous avons négocié auprès de Vavana, de nous conduire en pirogue en amont d'Andadoany, dans les gorges du fleuve Manambolo dont les premières falaises sont situées à quelques coups de perche. Traversant de part en part, sur une longueur de 12 Km, l'immense massif du Bemaraha, les gorges permettent de découvrir ce karst vu d'en bas. Les falaises laissent entrevoir le soulèvement du plateau et ses différentes strates de calcaire aux teintes claires, qui semblent avoir été tranchées au couteau. La végétation s'agrippe à tout interstice, et les Hildegardia erythrosiphon avec leurs bouquets de fleurs rouge sang se détachent sur ce ciel, d'un magnifique bleu pur. Les euphorbes, et d'autres plantes aux allures originales sont là pour nous rappeler que de nombreuses plantes sont ici uniques. L'eau du fleuve est en cette fin de saison sèche à son plus bas niveau. La pirogue touche parfois le fond sablonneux nous obligeant à pousser pour avancer. Vavana nous montre un banc de sable où sont visibles des traces de crocodiles qui peuplent encore le fleuve, mais heureusement pour nous, ces derniers sont particulièrement craintifs à la vue de l'homme. Chargée de micro particules de terre, l'eau s'est imprégnée de la couleur de celle-ci et semble porter le sang des douloureux feux de brousse. Plus nous avançons et plus le silence, entrecoupé par les cris stridents des perroquets ou des papangos, nous imprègne d'un fort respect envers cette nature encore intacte et libre. Vavana tape avec sa perche sur le rebord de la pirogue. Le son mat du bois est amplifié et résonne durant de longues secondes. L'écho fait rebondir le son sec sur les parois verticales hautes de plusieurs centaines de mètres. Ce long défilé nous isole du monde et nous enveloppe d'une aura mystérieuse. À flanc de falaises, des grottes abritent des sépultures Vazimba. Des ossements et divers objets ont été conservés dans des pirogues de bois pour la traversée vers l'au-delà. Le lieu est sous la bienveillante protection de "Rasoalao" divinité maîtresse du Bemaraha à qui l'on dédie un "Fangatahana" ou vœux en échange d'une libation de rhum et d'un peu de miel. La tradition orale place les Vazimba comme les premiers habitants de Madagascar. Michel, vieux broussard et natif de la région, nous raconte que ceux-ci vivaient aussi, autrefois, sur les hauts plateaux, mais suite à des luttes avec d'autres clans pour la prise des principales collines gardiennes des terres rizicoles, les Vazimba ont dû se replier vers les grandes plaines désertiques du moyen Ouest. Il existerait encore aujourd'hui des descendants de ces fameux colons qui étaient répartis en trois clans dont, les Beosy qui vivraient encore dans certaines grottes de la forêt située à la lisière ouest du Bemaraha. Ils seraient cueilleurs, chasseurs et pratiqueraient l'élevage et le troc, mais en limitant le contact avec le monde extérieur. Le second groupe, les Sakalava Vazimba Ampelamana que l'on peut traduire par les "Maîtres des eaux" vivent encore de nos jours aux abords du fleuve Manambolo alors que les Andrianavoavo ou Vovo auraient disparu. Alfred Grandidier a pu en 1869 observer cette société Vazimba dans les gorges du Manambolo et déclarait alors : "Il résulte de tout ce que j'ai vu et appris que par leurs mœurs, par leur langue et par leurs traditions, les Vazimba se rattachent à la grande famille malgache dont l'origine indonésienne me semble démontrée" (dans Revue, notes, reconnaissances et explorations tome V, 2e sem. 1903, p.101, Tananarive. Imp. officielle). "Dia olona hiany tahak izao olona izao". C'étaient des gens comme ceux d'aujourd'hui. (-D'après. "Tantara ny Andriana eto Madagasikara" trad. orales malgaches recueillies par R.P. Callet - 1908. Tananarive). Au retour de notre périple, nous avons été invités par les villageois à assister à une veillée funéraire. Toute la nuit et sur les rythmes du Soakejy, les hommes et les femmes ont chanté et dansé inlassablement. Dans une obscurité relative, les hommes tournent autour des cases de pisée et de chaume en imitant les cris du zébu car ici, dans le Menabe, les Sakalava Vazimba Ampelamana ont gardé, avant tout, une forte tradition pastorale. La poussière et l'ambiance que dégage le déplacement de cette longue chaîne humaine sont impressionnantes. Le défunt, lui, a été enveloppé dans un linceul et sera veillé plusieurs jours dans une petite case où les proches se relaient à son chevet éclairé par une faible lampe à pétrole. En attendant, dans la cour, tandis que certains sont allongés sur des nattes et entament un repos-, le "toaka gasy", alcool fort distillé localement, est servi à profusion dans un seau, passant de main en main, dans des gobelets émaillés. Le lendemain matin, les sons se sont estompés et quelques voix laissent deviner qu'une assemblée continue à veiller jusqu'à l'inhumation du mort. Les Tsingy "Pratique" L'A.N.G.A.P. gère l'accès au Parc National du Bemaraha dont l'ouverture au public dépend de la saison des pluies. Ainsi, les circuits sont ouverts généralement du mois d'avril à novembre. Accès au Parc : ticket d'entrée : 50 000 Fmg /pers pour 3 jours de visite. Guidage payant obligatoire tarif suivant les circuits, mais compter entre 25 et 120 000 Fmg/ groupe de 5 personnes maxi. Pour la remontée des gorges du Manambolo à partir de Bekopaka, la location d'une pirogue avec piroguier coûte 20 000 Fmg/pers pour un circuit de 2 heures environ. À Antananarivo : Programme Bemaraha BP 7753 -Lot III, Immeuble Santa, Antanimena,101 Antananarivo. Tél. 22 627 84. ANGAP Siège : BP 1424 - Antananarivo 101. Tél. 22 415 38. À Bekopaka À proximité des tsingy, un centre d'accueil du Parc assure l'information, le guidage et la vente de tickets d'entrée. Quatre circuits principaux sont proposés : les circuits courts « Tantely », « Andadoany », « Ankeligoa », « Gorges » et « Anjohimanitsy » réalisable à pied à partir de Bekopaka (1 à 2 jours de visite) et le circuit "Andamozavaky" situé à 17 Km de Bekopaka et nécessitant un véhicule 4x4 pour se rendre au début de l'aménagement du circuit. (4 à 5 heures de marche) À Antsalova Un bureau est également à disposition de ceux qui veulent visiter la partie Nord du Parc National : Des Tsingy sous forêt. La visite de Berano, canyons et grottes très riches du point de vue de la flore. Ambiance trek et accès possibles en saison des pluies. Le nord du Parc est accessible par Antsalova, une petite piste menant au village de Tsiandro la traverse. On peut trouver des guides sur place à Antsalova. Au préalable, se renseigner auprès du bureau du Parc basé sur place qui exécute et coordonne les activités sur le terrain. Les Tsingy, la période Les Tsingy du Bemaraha sont ouverts au plus tôt de mai au plus tard novembre. Les Grands Tsingy sont ouverts de juillet à octobre. Bien se renseigner avant auprès de l'ANGAP ou des Tours Opérateurs. Les Tsingy, l'accès Depuis Morondava Une journée de piste. La piste Morondava - Belo / Tsiribihina a été entièrement refaite. La piste Belo / Tsiribihina - Bekopaka prend actuellement 5 à 6 heures ; elle a pour projet d'être refaite en avril 2004. À l'issue de la descente de la Tsiribihina. (Bac de Tsiribihina) Une demi-journée Belo / Tsiribihina - Bekopaka Après la descente de la Manambolo, on arrive directement au pied des Tsingy. (Bekopaka) Par avion : une piste d'atterrissage à 17 Kms de Bekopaka devrait être opérationnelle en 2004. À Antsalova, une piste de 1 200 m est exploitée par air Madagascar. Les circuits du Parc National des Tsingy du Bemaraha Le parc offre 7 circuits de niveau de difficulté différent. Ils nécessitent la présence d'un guide éco-touristique employé par le parc. On peut passer de 1 à 10 jours dans les Tsingy ; la formule 4J/3 Nuits incluant la Manambolo, les petits Tsingy et les Grands Tsingy est idéale. Le Droit d'entrée est de 50 000 fmg, le droit de Guidage de 35 000 fmg à 120 000 fmg suivant le circuit à diviser par le nombre de personnes. J1 Morondava - Bekopaka J2 Petits Tsingy et Manambolo J3 Grands Tsingy J4 Bekopaka - Morondava Les circuits Andadoany et Ankeligoa Circuit Andadoany Durée de visite : 4 heures Distance : 2 Km Caractéristiques : Présence de labyrinthes Niveau de difficulté : Moyen Circuit Ankeligoa Durée de visite : 5 heures Distance : 6 Km Caractéristiques : Cathédrales de calcaires, végétations variées. Circuit Tantely Constituant une partie du circuit Andadoany, ce circuit est destiné aux visiteurs qui ne disposent pas de beaucoup de temps. Circuit test du site : vertige, aisance dans la progression ... Durée de visite : Balade de 2 heures. Caractéristiques : Tsingy et différentes espèces animales et végétales endémiques Le circuit Manambolo Circuit en pirogue aux gorges abruptes de 50 à 80 mètres de hauteur ; végétation humide à très sèche. Durée de visite : 4 heures (1 heure en pirogue et 3 heures à pied) Distance : 4 Km Caractéristiques : Grottes avec des formations calcaires, forêt dense sub-humide, végétation clairsemée xérophytique et forêt dense sèche semi caducifoliée, tombeau vazimba, Tsingy et magnifiques points de vue sur le fleuve Manambolo. Niveau de difficulté : Moyen Circuit à option : Gorges de La Manambolo Montée en pirogue jusqu'au niveau du tombeau Vazimba. Retour à l'embarcadère en pirogue sans longer les falaises. Durée de visite : 2 heures. Distance : 3 Km Circuit Grands Tsingy Le circuit des Grands Tsingy est spectaculaire et très bien aménagé au niveau sécurité. Le travail fait est remarquable (points d'appui, cordes, échelles, baudriers de sécurité). Le circuit reste technique. Il est déconseillé aux personnes claustrophobes, ayant le vertige. Quelques passages entre les parois sont très étroits (les personnes grosses ont parfois du mal à passer) Le circuit Anjohimanitsy- Grands Tsingy Circuit aventure et découverte des Tsingy (1 ou 2 jours). Nuit au camping d'Ankidroadroa dans le parc. Itinéraire regroupant les circuits Manambolo, Ankeligoa et Tantely. Distance : 9 Km (Circuit de 2 jours) et 5 Km (circuit d'une journée) Niveau de difficulté : Assez difficile. Caractéristiques : Descente en rappel dans un puits de calcaire, progression dans des cavités souterraines, galeries avec concrétions, canyons, diaclases, cathédrales et grottes ainsi que les Tsingy May (aux formes squelettiques), lémuriens et faune endémique. Le circuit Andamozavaky- Grands Tsingy Situation : A 17 Km au Nord du village de Bekopaka Durée de la visite : 6 heures. Distance : 5 Km Caractéristiques : espace, vertige et sensation à travers des cathédrales de calcaire gigantesques, canyon. Niveau de difficulté : difficile Le circuit Berano Circuit aménagé à l'entrée Nord du Parc à Antsalova. Durée de visite : 3 heures Distance : 3 Km. Niveau de difficulté : Moyen Caractéristiques : Galeries souterraines, canyons, grottes spéléologiques, Tsingy May. Équipements nécessaires Chaussures de marche - réserve d'eau (2litres/jour/personne) - vêtements légers - chapeau et crème solaire - lampe torches - Produit anti-moustiques Les autres sites d'intérêt biologique et Ecologique (SIBE) Nouveaux circuits plus spécialisés orientés faune Le « Site Ramsar » : Complexe Manambolomaty Le complexe Befotaka - Soamalipo (Andranobe) - Ankerika : balade en pirogue sur un lac de 1 400 ha, observation de différentes espèces d'oiseaux : Dendrocygnes (Vivy), poules sultanes (Haretaky), canards à bosse (Angongo), l'Aigle pécheur (Ankoay) ainsi que des crocodiles du Nil (Voay). Le lac Antsamaka C'est le plus important point d'observation d'oiseaux (Hérons, aigrettes, sarcelles ...), de la région et le lieu de migration des Flamants rose (Samaka). La forêt de Tsimembo Promenade dans une forêt sèche typique de l'Ouest de 30 000 ha de superficie avec 215 espèces végétales, 80 espèces d'oiseaux et 8 espèces de lémuriens et le Cryptoprocta ferox (Fosa) bordant le complexe lacustre d'Andranobe. Le lac Bemamba Possibilité de promenade en pirogue (roseaux, nénuphars, jacinthes d'eau, mangroves, oiseaux ...). Sur ses rives : belles plages sauvages avec des villages de pêcheurs traditionnels où l'on peut manger du poisson et des crevettes. Le village de Soatana Marché chaque Mercredi et Dimanche : légumes, fruits exotiques, rencontre avec la population locale, « Le Moraingy », boxe malgache, lutte traditionnelle de la région. Faune 13 espèces de lémuriens y sont recensés, 94 espèces d'oiseaux dont l'aigle pécheur de Madagascar endémique à la Grande Ile, 22 espèces d'Amphibiens et 66 de reptiles. Flore Flore originale allant de très sèche sur les dalles calcaires à humide dans les canyons et en bordure des cours d'eau. 86% des espèces végétales sont endémiques sur les 650 recensées. Belo sur Tsiribihina Beaucoup de pourriture L'origine du nom remonte à un épisode sanglant datant de 1818 qui vit s'affronter dans la région les troupes Merina aux Sakalava. Après les combats, le champ de bataille fut jonché de cadavres, ce qui valut au village son nom. C'est en 1914 que Belo accéda au rang de ville administrative. Les Français la choisirent après s'être installé à Tsimanandrafozana (1898) et à Serinam (1900). Ressources agricoles, point d'évacuation de la production de tabac de la zone du Betsiriry, paddy, haricots, pois du cap. Tombeaux royaux de Tsianihy (Est de Belo s - Tsiribihina) Ces tombeaux renferment le corps du roi Toera ainsi que ceux des princes Pierre et Georges Kamamy. Le roi Toera fut tué en août 1897 au cours de l'attaque du village royal d'Ambiky par les troupes françaises du commandant Gérard qui voulait obtenir la reddition des Sakalava du Menabe. Tombes surmontées de sculptures érotiques (8 Km) Excursion à pied, à travers les mangroves, la boue et la forêt, dont le but est de voir quelques statues coquines. Le long du parcours, on pourra rencontrer des pêcheurs de crabes qui sont réputés pour être les meilleurs de l'île. Prendre un guide. Le Fitampoha ou "bain des reliques" Cette cérémonie traditionnelle se déroule tous les dix ans. Les reliques sacrées que les Sakalava nomment "Dady" ou "Jiny" sont les restes symboliques des souverains. Pierre Platon a décrit le Fitampoha de 1958 avec précision : "Lorsque arrive la date des ablutions sacrées, les fidèles se groupent autour de la tente centrale, la conque de marine résonne, les appels des tambours deviennent frénétiques et tous les cuivres se déchaînent. De temps en temps des salves sont tirées... Quand les fusils fonctionnent, et un à un, les neuf gardiens des reliques royales fixent sur leurs épaules ou attachent à leur ceinture le précieux fardeau qu'ils doivent transporter processionnellement jusqu'à la Tsiribihina. Les porteurs sont coiffés et ceinturés de rouge. Un pagne de tissu imprimé leur recouvre les reins. Ils sont précédés et suivis de gardes portant fièrement de vieux fusils datant de la campagne de Russie ou des sabres plus vieux encore, et dont la rouille a mangé par endroits plus de la moitié de la lame. Le lieu des ablutions, choisi depuis une décade, est parfaitement dégagé. Il est nécessaire, en effet, que les reliques soient trempées dans une eau vierge de souillure. La coutume, d'ailleurs, veut que pendant le Fitampoha, aucun déchet ne soit déversé dans le fleuve en amont de l'endroit où le bain doit se dérouler et que les bœufs eux-mêmes s'abstiennent de passer à gué. Il est juste de reconnaître que, soit par vénération, soit par crainte superstitieuse, cet interdit est respecté. Arrivés sur le bord du fleuve, les porteurs de reliques observent un temps d'arrêt, puis s'engagent dans l'eau jusqu'au-dessus de la ceinture. Alors, à tour de rôle, tandis que résonne la conque, ils sortent de leurs minuscules réceptacles de cuir les restes des anciens mpanjaka. Ce sont des restes symboliques : des os frontaux, en signe de lucidité, de science et d'intelligence ; des dents, en signe d'éloquence ; des ongles, en signe de fermeté et de constance ; des rotules, en signe de souplesse et de diplomatie... Ces reliques sont immergées avec lenteur, puis frottées doucement d'une écorce spéciale, sous les yeux du mpanjaka en exercice et de ses descendants. Après le bain, le cortège quitte le fleuve et regagne le terre-plein sur lequel est dressée la tente et où les réceptacles contenant les reliques sont mis à sécher sur des pieux. Une dernière nuit s'écoule au milieu des réjouissances et, dès le lendemain matin, le retour solennel des restes s'effectue en pirogues et en canoë jusqu'à Belo sur Tsiribihina. Devant la case des mpanjaka, recouverte de tôle neuve et dont les deux premiers chevrons, dépassant le faîtage, figurent deux cornes symboliques, un sacrifice se prépare". |
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