D'Antsirabe à Morondava
L'Ouest


Betafo
Beaucoup de toits

Cette signification évoque l'importance de la localité qui était avant l'existence d'Antsirabe, la capitale du Vakinankaratra.

Le rova
Point élevé qui domine le lac Tatamarina.

Les "vatolahy"
Sur la place centrale se trouvent des sculptures en granit dressées au XIXe siècle en l'honneur des gouverneurs de la région.

Les chutes d'Antafofo (3 Km)
Suivre la route de Mandritsara sur un kilomètre puis prendre la piste en direction des chutes, se renseigner auprès de la population. Deux chutes tombent dans un petit bassin le long d'une belle paroi basaltique.

Le lac Tritrivakely (9 Km)
Le lac Tritrivakely est logé dans un cratère profond d'une centaine de mètres.

Vente de pierres fines et ornementales
À côté de la mission des pères et tous les jours de marché. (Tourmalines polychromes, améthystes, quartz.)

Miandrivazo
J'attends ma maîtresse

Située sur les bords de la rivière Mahajilo, affluent de la Tsiribihina, Miandrivazo est très encaissée. Coincée entre la chaîne du Bongolava à l'Est et le plateau du Bemaraha à l'Ouest, cette situation lui assure le statut de "ville la plus chaude de Madagascar" avec une moyenne annuelle de 28°C !

L'origine du nom "Miandrivazo" proviendrait de "Miandry vazo aho !" (signifiant j'attends ma maîtresse). C'est au cours de sa troisième campagne contre les Sakalava, que Radama 1er accepta de contracter une alliance avec le roi Ramitraho et demanda sa fille Rasalimo en mariage.

Sur le plan économique, la région de Miandrivazo est axée principalement sur la culture de tabac, de haricots et d'arachides. Élevage bovin et porcin assez important.

En descendant le fleuve Tsiribihina

C'est à la découverte de l'Ouest malgache, au cœur de la brousse du pays Sakalava et des imposants baobabs que nous conduira ce beau périple. Nous suivrons les méandres du fleuve Tsiribihina pour rejoindre les fameux Tsingy du Bemaraha et finirons ce circuit par une visite de la ville côtière de Morondava.

Au petit matin, nous quittons Antananarivo, capitale de Madagascar, en direction de la ville d'Antsirabe pour une traversée des hauts plateaux caractérisé par ses villages de brique rouge et ses paysages de rizières verdoyantes .

Nous bifurquons ensuite vers l'Ouest, pour retrouver le relief mouvementé du Bongolava et ses vastes espaces dénudés.

Miandrivazo est notre première étape. Nous logeons au Gîte de la Tsiribihina au charme des anciennes bâtisses coloniales en bois. Nous sommes accueilli chaleureusement et ressentons déjà cette ambiance des petites villes de province.

C'est au petit matin, après une balade sur les hauteurs de la ville et une visite de son marché que le groupe se met en route pour rejoindre l'embarcadère de Masiakapa situé sur la Mahajilo, un affluent de la Tsiribihina.

Dès l'aube, les abords du fleuve sont animés. Les femmes y lavent le linge, les pêcheurs ramènent leur filet et les mécaniciens profitent de la fraîcheur matinale pour bichonner les moteurs des chalands.

Léol notre guide nous présente « Mirana », notre chaland, équipé pour accueillir une quinzaine de passagers. C'est à son bord que nous allons vivre trois jours de navigation. Un périple de 150 Km sur le fleuve Tsiribihina, qui nous permet de pénétrer ces vastes contrées isolées de l'Ouest malgache et de mieux connaître son peuple, les Sakalava.

Nous prenons bien vite notre aise. Les banc-coffres à bagages permettent à une vingtaine de convives de s'asseoir autour d'une vaste table où prime détente et bonne humeur. Une plateforme d'observation est aménagée sur le toit. La cuisine, elle, est installée à l'arrière du chaland où s'affaire le chef cuistot tandis qu'à sa poupe, le capitaine barre de main de maître l'embarcation en évitant banc de sables et bois flottés.

Peu après notre départ, Léol verse par tradition quelques traits de rhum dans les eaux de la Tsiribihina. « C'est pour honorer les ancêtres et invoquer leur protection tout au long de notre voyage ».

C'est sur les vastes étendues de terres fertiles et peu peuplées, tout le long du fleuve, que se sont installés, parfois dès la fin du XIXe siècle des Européens, Grecs pour la plupart, pour y développer la culture intensive du tabac. Avec la colonisation française, ces grandes plantations utiliseront des chalands principalement utilisés pour le transport des produits agricoles.
La révolution socialiste au milieu des années 70 a mis fin à ce développement et a conduit à leur disparition progressive.

Aujourd'hui quelques descendants de ces pionniers sont resté sur ces terres. Georges Sétépoulos en fait partie. C'est d'ailleurs lui qui le premier eut l'idée de transformer ses chalands pour le transport de passagers et le tourisme. Aujourd'hui une cinquantaine de ces embarcations descendent et remontent sans interruption le fleuve dont une dizaine est équipée pour recevoir confortablement des passagers.

Au fil de l'eau, sous le ronronnement du monocylindre diesel, se laisse découvrir une faune et une flore adaptées aux abords du fleuve.

La végétation sèche et caducifoliée, occupe une savane herbeuse, peuplée d'acacias, de jujubiers ou de kapokiers géants. Elle s'est adaptée aux longs mois de sécheresse où tout devient alors chaleur et poussière.

Chaque fin d'après-midi, nous nous arrêtons pour bivouaquer. Les couchers de soleil ou les levés de lune font partie des moments magiques de ce voyage.
Mais il y a aussi le sourire et la convivialité de ses habitants Sakalava.
Quelques enfants curieux viennent nous saluer. Ce soir, c'est sous les chants et aux sons du kabosy, que nous nous endormirons.

C'est au lever du jour que nous reprenons notre descente. Le fleuve est animé et nous croisons chaque jour de nombreux chalands transportant passagers et fret.

Divers petits affluents, aux sources nichées au fond de vallées verdoyantes, escarpées et rocheuses, alimentent la Tsiribihina. C'est l'un d'eux, que Léol nous propose de remonter pour profiter des bienfaits d'une baignade aux abords de la cascade de Nosy Ampela, aux eaux cristallines.
Ces arrêts sont pour nous l'occasion de marcher au travers d'une nature encore vierge et préservée, découvrir une flore et une faune endémiques tels les propithèques de verreaux ou « sifaka » et les lémurs fulvus, deux espèces de lémuriens peuplant les forêts de la région.

De nombreuses espèces d'oiseaux parmi lesquels le grand perroquet vazaha ou le très rare Pygargue de Madagascar ou « Ankoay » sont visibles pour le plus grand bonheur des passionnés, notamment aux abords des falaises et des gorges que nous traversons.
Des groupes de « fanihy » ou chauves-souris sont accrochés aux blocs rocheux mais aussi les hérons blancs qui trouvent sur ce relief un habitat protégé des prédateurs.

Les bancs de sable, qui se déplacent à chaque saison des pluies, accueillent par centaine, sarcelles, aigrettes et hérons cendrés. Les roseaux ont colonisé ses rives inondables, laissant présager la présence du crocodile du Nil, autrefois chassé pour sa peau, mais aujourd'hui protégé.

D'autres arrêts nous permettent de rencontrer une population plutôt isolée, mais chaleureuse et curieuse de notre présence. Le fleuve demeure pour ces villages le seul moyen de communication pour rejoindre la piste principale et s'approvisionner. C'est à l'ombre d'imposants manguiers et de kapokiers géants que s'écoule une vie simple et paisible.

Les repas à bord du chaland sont l'occasion pour le groupe de se retrouver et d'échanger les impressions de la journée.

Nous débarquons à Belo s-Tsiribihina petite bourgade commerçante et profitons pour nous restaurer et faire quelques provisions.

Une piste nous permet de rallier en une demi-journée le village de Bekopaka aux abords des Tsingy du Bemaraha.

Après une nuit en bivouac à proximité du fleuve Manambolo nous partons pour un trek d'une journée qui nous conduira aux grands tsingy sur le circuit d'Andamazavaky. C'est l'occasion pour nous de découvrir un monde sous terrain unique, avec ses cathédrales de karst et ses dédales formant un des plus grands labyrinthes au monde.
Classé patrimoine mondial par l'Unesco, le parc National de Bemaraha offre aux visiteurs de nombreux parcours aménagés pour se plonger dans un monde d'ombre et de lumière, à travers grottes, diaclases et canyons forestiers.

Mais l'Ouest est aussi le pays des imposants baobabs. Alors que l'Afrique compte qu'une seule espèce, on ne dénombre pas moins de sept qui poussent sur cette frange occidentale de Madagascar.

Sur la piste reliant Belo sur Tsiribihina à Morondava, nous découvrons l'allée aux baobabs, caractérisée par un peuplement de forte densité. C'est l'occasion de s'attarder un peu à l'approche du coucher de soleil.

Nous atteignons enfin Morondava terminus de notre périple. Cette préfecture située en bordure du Canal du Mozambique accueille de nombreux hôtels et demeure le principal centre commercial sur cette frange Ouest de Madagascar.

Malaimbandy
Qui n'aime pas le mensonge

Malaimbandy est située près de la vallée de Sakeny dont les eaux retrouveront le fleuve Tsiribihina.
Malaimbandy fait partie du royaume Sakalava du Menabe. Radama 1er réussit à soumettre la région le 13 juin 1822 après la victoire de Mahabo sur le souverain Sakalava Ramitraho. Radama de retour à Antananarivo désira faire venir la fille de Ramitraho dont il s'était épris.
Il envoya des messagers pour convaincre la princesse Rasalimo de le rejoindre. Celle-ci croyant à une ruse répondit "Malaimbandy" (je crains que ce ne soit un mensonge).




























Choisissez une région :

La carte de l'Ouest
D'Antsirabe à Morondava
Morondava
De Morondava à Morombe
De Morondava au Bemaraha
Du Bemaraha à Majunga




Les textes et photos publiés sur le site madagascar-guide.com sont protégés par la législation internationale du copyright.
Toute publication, même partielle, des textes et des visuels doit être soumise à autorisation ou à négociation de droits d'auteur.
© Carambole 2004/2006