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Richesse
et diversité


Un environnement à découvrir

Les zones intertropicales présentent des milieux extrêmement variés, les grandes forêts sempervirentes ne sont pas généralité ; sont également rencontrés déserts secs et chauds, zones enneigées, vastes zones herbeuses …
Les altitudes ne sont pas très élevées à Madagascar, mais la neige a été observée certaines années sur le Pic Boby dans le massif de l'Andringitra où les températures hivernales avoisinent fréquemment -10°C.

La diversité est rencontrée dans la végétation et les paysages, du fourré épineux des zones sub-arides du sud à la luxuriante forêt sempervirente humide de l'est, mais aussi dans les forêts sèches de l'ouest, les mangroves, les lacs et rivières, sans oublier les vastes zones transformées par l'homme, sorte de déserts herbeux parfois égayés par les rizières aux creux des vallées humides. Les milieux "naturels", c’est-à-dire ceux qui n'ont pas été transformés par l'action de l'homme sont fragiles et lorsque les forêts brûlent, la végétation qui repousse est pauvre, peu diversifiée et le milieu forestier ne se reconstituera que lentement.

Richesse et diversité

Fourrés épineux typiques à l’étage sub-aride
Il n'existe pas de réelle saison des pluies, celles-ci n'étant qu'occasionnelles. La pluviométrie annuelle ne dépasse pas 500 mm en certains endroits du sud-ouest. Si de grands arbres sont encore rencontrés par endroits comme les baobabs ou les tamariniers, la végétation forme un fourré épineux. Ce fourré est plus ou moins haut, dominé par les plus grandes espèces de la famille des Didieraceae ou par des euphorbes au latex blanc, typique du sud. Parmi les autres éléments remarquables, notons les pachypodes, dont certaines espèces peuvent atteindre plusieurs mètres de haut en rappelant les baobabs, ou les kalanchoes (prononcez "Kalankoé") dont certaines espèces sont localement appelées "grandes oreilles" pour traduire l'étrange forme des grandes feuilles épaisses. Le long des plus grands fleuves, une forêt-galerie peut se développer et elle sera alors dominée par les tamariniers dont les fruits sont appréciés par le Lemur catta. Flore et faune du sud de Madagascar sont particulières et si les Didieracées peuvent rappeler certaines plantes des déserts mexicains, le fourré épineux du sud de Madagascar est unique au monde, par sa physionomie mais aussi par les formes de vie tellement particulières qu'il abrite.

Forêts caducifoliées à l’étage sec et en quelques endroits
de l’étage sub-aride
Sur la côte occidentale, la saison sèche est marquée et dure plusieurs mois entre avril-mai et novembre-décembre. Les forêts naturelles sont à présent rares, mais présentent un cortège d'arbres bien particulier. La plupart des arbres et des buissons perdent leurs feuilles pendant la saison sèche. Les forêts rencontrées sur les terrains calcaires des "Tsingy" rappellent un peu les forêts pluviales de la côte orientale, avec de grands arbres poussant dans des conditions plus humides. C'est dans ces endroits que se trouvent notamment les populations naturelles du Flamboyant, arbre endémique de Madagascar qui a été exporté partout dans le monde comme arbre d'ornement.

Forêts sempervirentes aux étages humide et sub-humide
La côte orientale reçoit les nuages apportés par l'alizé austral et ceux des orages en saison chaude, de novembre-décembre à avril-mai. La saison sèche est peu marquée et ne dure parfois qu'un mois. Des forêts humides à sub-humides et sempervirentes sur la côte orientale ainsi que sur la côte nord-Ouest, dans le Sambirano derrière le massif du Tsaratanana. Chaque parcelle de forêt est bien sur particulière, mais globalement les changements des forêts naturelles s'observent dans la composition et la structure en fonction de l'altitude ; plus l'altitude est élevée, moins la forêt est haute. Aux altitudes supérieures à 2 000 m, la forêt est parfois remplacée par un fourré de montagne.

La forêt pluviale de la côte orientale répond parfaitement aux images des forêts "tropicales". Elle est sempervirente, c’est-à-dire toujours verte. Les plus grands arbres sont rencontrés à basse altitude, en dessous de 800-1000 m d'altitude selon les endroits. Les sols sont profonds, l'humidité est importante et la litière forestière est épaisse. La canopée est haute, et ces forêts abritent le plus grand nombre d'espèces de plantes et d'animaux. Juste derrière le rivage, en certains endroits un type de forêt particulier s'est développé sur des terrains sableux : la forêt littorale qui n'est plus représentée que par quelques parcelles comme près de Fort Dauphin ou sur la presqu'île Masoala.

• Aux altitudes moyennes, entre 800 m et 1 400 m environ, le sol forestier est généralement moins profond et les températures baissent. On y rencontre encore de grands arbres, mais la forêt est moins haute, la canopée ne dépassant pas 20 mètres sauf aux endroits les moins exposés comme dans les fonds de vallées. Le sous-bois est généralement plus dense, les arbres sont couverts de mousses et de lichens. Les plantes poussent sur les plantes, fougères, orchidées et autres épiphytes qui ne sont pas des parasites en n'utilisant les arbres que comme support sont nombreux. Les bambous et les lianes sont plus communément rencontrées aux altitudes moyennes. Les fougères sont rencontrées dans les endroits les plus humides, elles sont arborescentes en pouvant atteindre une vingtaine de mètres de haut, terrestres ou épiphytes en formant parfois de véritables bouquets sur les branches des plus grands arbres.

• Aux altitudes supérieures, généralement au-delà de 1 800 m, les conditions sont plus dures, les températures baissent en même temps que les écarts entre les températures diurnes et nocturnes se creusent. Les sols sont encore moins profonds et la végétation est plus exposée aux vents et à l'ensoleillement. La forêt est bien plus basse, les arbres peuvent appartenir aux mêmes espèces qu'à basse altitude mais se développent différemment. Ils sont souvent noueux, rabougris et buissonnants. Leurs feuilles sont cireuses, petites et parfois réduites à l'état d'épines. La végétation à ces altitudes est "sclérophylle" et les espèces de la famille des Ericacées sont communes.

Fourré de montagne sur les hauts sommets
Sur certains "toits" des plus grandes montagnes, au sommet du Tsaratanana, du Marojejy, dans l'Andringitra ou dans l'Andohahela, la forêt est remplacée par un fourré de montagne. Ces sommets sont extrêmement secs et les conditions climatiques et de vie sont les plus rudes. Peu d'animaux sont rencontrés dans les fourrés de montagne. Des feux accidentels ont détruit la végétation naturelle des sommets du Tsaratanana et de l'Andohahela, mais le fourré de montagne du Marojejy est toujours intact. À plus de 2 000 m d'altitude, des buissons, des palmiers nains et des orchidées uniques peuvent être rencontrés.

Appauvrissement et monotonie

Les forêts dégradées et les zones herbeuses
La plupart des forêts des Hauts Plateaux ont disparu, mais il en reste quelques vestiges importants comme dans le massif de l'Andringitra ou à Anjozorobe. Les versants occidentaux de ces forêts présentent parfois des arbres à feuilles caduques de l'ouest de Madagascar alors que les versants orientaux sont plus humides. Dans diverses zones, comme aux environs d'Antsirabe ou de Ranohira, un type de forêt dégradé présente un peuplement de Tapias. Ces arbres de la famille des Euphorbiacées sont localement appelés oapaka, paka, tapia, ou voapaka et "scientifiquement" Uapaca bojeri.

La plupart des zones des Hauts Plateaux ne présentent que de monotones zones herbeuses. S'il existait certainement quelques zones ouvertes à Madagascar avant l'arrivée de l'homme, elles étaient cependant rares, peu étendues et localisées. Ces paysages monotones sont extrêmement pauvres et n'abritent que quelques espèces d'herbes communes à l'Afrique et peu d'animaux.



Pour savoir plus sur les amphibiens et les reptiles

Sur les arbres
• Schatz, G. 2000. A Generic Tree Flora of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, UK (version française prévue).

Sur les palmiers
• Dransfield, J. & Beentje, H. 1995. The Palms of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew and the International Palm Society.

Sur les orchidées
• Du Puy, D., Cribb, P., Bosser, J., Hermans, J. & C. 1999. The Orchids of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, UK.
















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