Les arts & métiers
Les malgaches sont souvent très ingénieux et inventifs dans certains métiers dont les savoirs faire se sont parfois perdus ailleurs...
Des “descendants qui désirent”
Localisation


Village dans la brume

“Leurs ancêtres ont un jour consommé du riz en si grande quantité que, repus, ils pensèrent ne plus jamais avoir faim et mirent le feu à leurs greniers. Devant pareille inconscience Zanahary-Dieu décida pour les punir que le riz ne poussera jamais plus dans la région. Leurs fils en furent réduits à se nourrir de maïs et de saonjo mais gardèrent la nostalgie de la denrée interdite. C’est pourquoi on les appela les “Zafimaniry”, un nom qui est resté après avoir traversé bien des générations.”
Les Zafimaniry vivent sur un territoire particulièrement difficile d’accès mais qui tente les amateurs de randonnée à l’Est d’ Ambositra et à une altitude suffisamment élevée pour ressentir les rigueurs de l’hiver. Leurs villages, une centaine en tout disséminés dans la forêt s’appellent Antoetra, Ambohimitombo, Faliarivo ou Vohitrandriana. Construits exclusivement en bois et souvent nichés sur d’étroites plateformes rocheuses, ils permettent d’imaginer ce que fut l’habitat rural Merina ou Betsileo d’avant la colonisation.
Leur art basé sur le travail du bois fut tardivement révélé au grand public dans les années 50 quand, à la suite d’une période de disette les Zafimaniry ont été obligés de vendre leur mobilier. L’arrivée de ces objets richement sculptés constitua une grande révélation pour les amateurs d’art d’Ambositra, première place pour leur écoulement en raison de sa proximité, de Fianarantsoa et même d’Antananarivo. Des expositions furent organisées et très vite les objets Zafimaniry connurent une clientèle grandissante, aussi bien malgache qu’étrangère. Les Zafimaniry eux mêmes ne tardèrent pas à comprendre le profit qu’ils pourraient tirer de cet engouement. Ce qui au début n’était que l’image d’une quotidienneté devint un véritable produit, les artisans n’hésitant pas à s’adapter à la demande. C’est ainsi que la célèbre chaise Zafimaniry est d’inspiration nord-européenne et se rencontre quoique en plus sobre dans d’autres pays où des missionnaires ont séjourné.
Car le véritable art Zafimaniry s’exprime à travers les objets à usage domestique (ustensiles ménagers, récipients divers, métiers à tisser, briquet traditionnel…) ainsi que les éléments de construction tels les poutres, volets ou portes. Ils ont ouvert la voie sur le marché aux mobiliers de luxe, aux coffrets en délicate marqueterie, aux statuettes et panneaux sculptés, ou encore aux jeux de société d’une extrême finesse.
Plusieurs chercheurs ont essayé d’interpréter l’Art Zafimaniry par l’analyse de ses motifs géométriques. Certains y discernent la croix de Saint André, la rosace ou même l’Union Jack ! D’autre se réfèrent au contraire à des apports asiatiques rencontrés notamment chez les Toradja de l’Ile de Célèbes. Interrogés sur la question les Zafimaniry se contentent pour leur part de répondre que les ancêtres travaillaient déjà le bois ainsi.
Les Zafimaniry vivent sur un territoire particulièrement difficile d’accès mais qui tente les amateurs de randonnée à l’Est d’ Ambositra et à une altitude suffisamment élevée pour ressentir les rigueurs de l’hiver. Leurs villages, une centaine en tout disséminés dans la forêt s’appellent Antoetra, Ambohimitombo, Faliarivo ou Vohitrandriana. Construits exclusivement en bois et souvent nichés sur d’étroites plateformes rocheuses, ils permettent d’imaginer ce que fut l’habitat rural Merina ou Betsileo d’avant la colonisation.
Leur art basé sur le travail du bois fut tardivement révélé au grand public dans les années 50 quand, à la suite d’une période de disette les Zafimaniry ont été obligés de vendre leur mobilier. L’arrivée de ces objets richement sculptés constitua une grande révélation pour les amateurs d’art d’Ambositra, première place pour leur écoulement en raison de sa proximité, de Fianarantsoa et même d’Antananarivo. Des expositions furent organisées et très vite les objets Zafimaniry connurent une clientèle grandissante, aussi bien malgache qu’étrangère. Les Zafimaniry eux mêmes ne tardèrent pas à comprendre le profit qu’ils pourraient tirer de cet engouement. Ce qui au début n’était que l’image d’une quotidienneté devint un véritable produit, les artisans n’hésitant pas à s’adapter à la demande. C’est ainsi que la célèbre chaise Zafimaniry est d’inspiration nord-européenne et se rencontre quoique en plus sobre dans d’autres pays où des missionnaires ont séjourné.
Car le véritable art Zafimaniry s’exprime à travers les objets à usage domestique (ustensiles ménagers, récipients divers, métiers à tisser, briquet traditionnel…) ainsi que les éléments de construction tels les poutres, volets ou portes. Ils ont ouvert la voie sur le marché aux mobiliers de luxe, aux coffrets en délicate marqueterie, aux statuettes et panneaux sculptés, ou encore aux jeux de société d’une extrême finesse.
Plusieurs chercheurs ont essayé d’interpréter l’Art Zafimaniry par l’analyse de ses motifs géométriques. Certains y discernent la croix de Saint André, la rosace ou même l’Union Jack ! D’autre se réfèrent au contraire à des apports asiatiques rencontrés notamment chez les Toradja de l’Ile de Célèbes. Interrogés sur la question les Zafimaniry se contentent pour leur part de répondre que les ancêtres travaillaient déjà le bois ainsi.