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Eau vive et rafting
Nos reconnaissances ont révélées d’immenses possibilités sur toute l'étendue de l’île. Le dénominateur commun de ces parcours semble l’isolement. Des fleuves de plusieurs centaines de kilomètres à des journées de marche de la piste la plus proche et quelques parcours intéressants de 2 à 3 jours entre les hautes-terres et la côte est.
Toutefois, le principal problème de sécurité demeure la présence de crocodiles sur l’ensemble des rivières dès que l'on quitte les hautes terres. Peu agressifs et plutôt effrayés par les embarcations sur les rivières accessibles, ceux-ci retrouvent un caractère plus sauvage dés que l'on s'éloigne des centres de civilisation. Les amateurs de N.E.V devront se cantonner sur les Haute Terres. Nous n'avons d’ailleurs pas encore testé les kayaks en compagnie de ces monstrueuses bestioles. (certains spécimens atteignent 5 à 6m !)
Lac Itasy- Rivière de la Lily
Février 1997. Les rivières charrient des eaux boueuses et arrachent la latérite des Hautes Terres, toutes sauf une, la Lily, déversoir du lac Itasy !
Danilo, Lucca et Philippe remontent du Sud, ils sont venu à Tana avec 2 kayaks et un hydrospeed. Leur première surprise, nous ! Il y a donc des rivières sportives qui sont descendues et du monde qui s'amuse en raft ? Nous décidons de les emmener sur la région du lac Itasy car plusieurs parcours semblent correspondre à ce qu'ils cherchent et nous n'avons que 4 jours avant leur départ. 3 heures de route (120 km) nous mènent après l'inévitable arrêt hotely (gargote locale !) sur les berges de la Lily.
La station de pompage nous donne le niveau: 2m15. Avec des débutants on passe jusqu'à 1m30, après il y a un arrêt difficile et quelques gros rappels. Super, il va y avoir de l’ambiance et des belles vagues. Philippe est ravi, il n’aime pas beaucoup les eaux boueuses, la rivière se faufile au fond d’une belle gorge, partout des domes volcaniques, des cultures sur les flancs, tout est vert, superbe. Sur les rives, les gamins courent, crient, s’appellent, prêts à sauter dans la rivière récupérer une pagaie; ils connaissent déjà les spots et chaque passage un peu chaud draine son lot de lingères, porteuses d'eau, et paysans tous fascinés, excités par le spectacle.
En fait, à cause du prix de la pagaie, je les soupçonne de prier secrètement pour nous voir tous passer à l’eau. Le jour du raft scotché au pied de la langue avec 10 “Vazaha” en vrac sur les berges, ils ont beaucoup aimé.
La station de pompage nous donne le niveau: 2m15. Avec des débutants on passe jusqu'à 1m30, après il y a un arrêt difficile et quelques gros rappels. Super, il va y avoir de l’ambiance et des belles vagues. Philippe est ravi, il n’aime pas beaucoup les eaux boueuses, la rivière se faufile au fond d’une belle gorge, partout des domes volcaniques, des cultures sur les flancs, tout est vert, superbe. Sur les rives, les gamins courent, crient, s’appellent, prêts à sauter dans la rivière récupérer une pagaie; ils connaissent déjà les spots et chaque passage un peu chaud draine son lot de lingères, porteuses d'eau, et paysans tous fascinés, excités par le spectacle.
En fait, à cause du prix de la pagaie, je les soupçonne de prier secrètement pour nous voir tous passer à l’eau. Le jour du raft scotché au pied de la langue avec 10 “Vazaha” en vrac sur les berges, ils ont beaucoup aimé.
Aujourd’hui on porte. Tout de suite après on attaque un passage assez rude avec 2 gros pleureurs et un portefeuille. On ne s'est retourné que 2 fois mais à tous les coups, on y laisse du monde !. Philippe négocie sur le coté et les kayaks passent en souplesse. Le raft y laisse 2 équipiers, s'arrête du mauvais côté, et finira par sauter le dernier seuil pour la première fois et en marche arrière, ça plie,vrille, bouchonne et ressort avec juste un copain à la nage ; on s'en est plutôt bien sortis; les kayaks et l'hydro passent à pied et on attaque le dernier passage.
Super train de vagues, ça secoue, bouillonne dans tous les sens, les berges défilent encore plus vite que d'habitude et après un dernier 360°, on atterrit sur l'ultime planiole avant les chutes. Arrêt obligatoire avant le pont et grosse foule autour du camion; on fait le spectacle de la semaine et les villageois ont marché, parfois plusieurs heures, pour voir notre passage. Cette première journée a emballé tout le monde; l’ambiance monte avec les rhums arrangés d’Armand et la soirée se prolonge sur les rives du lac.
La Rivière Mazy
Le lendemain, boue au programme ! La Mazy est une petite rivière de crue qui a taillé une gorge profonde est très étroite. En fait, nous l'avions déjà repérée mais l'étroitesse des passages la réserve aux kayaks, Philippe n’est pas à la joie; la Mazy c'est un escalier et à chaque marche, ça touche. Tant pis la rivière est très belle; Danilo et Lucca se régalent. L’arrivée, c'est la cerise sur le gâteau, après 700 m de rapides (IV-V), un petit contre, on débarque et c’est la douche d’Andranomody.
Tout le monde finit sous le jet de geysers pétrifiants. Formes et couleurs étranges pour une super journée de découverte. Samedi soir, les copains nous rejoignent au bungalow et comme prévu, le rhum coule à flots. Dimanche, grande descente avec les deux kayaks, l’hydro et le raft. C’est le meilleur jour pour la Lily.
Spectateurs endimanchés à la sortie d’église et soleil radieux. On a droit aux ribambelles de gamins et à tous les “mamolava” (soûlards) du quartier. Petit arrêt au milieu de la descente pour grignoter des fruits carrément exotiques, et encore le lot normal d’éjections dans la deuxième partie. Décidément 2m15 de niveau, c’est beaucoup d’eau! Tout le monde est reparti, l’hydro, le kayaks et les copains. C'est pas grave, on se retrouvera à l’automne (printemps local) pour une “expé” longue durée sur l'Est. Mada c’est trop beau pour une seule fois, il faut y revenir et partir explorer. On vous y attend.
L’Andringitra
Deux parcours de niveaux assez différents (un facile et un autre, disons plus sportif et engagé). La descente du Zomandao (3-4j) est exceptionnellement belle et variée bien que certaines années, celle-ci soit impossible de Sept à fin Novembre par manque d’eau.
Nous parlons de petites rivières très maneuvriéres dans des décors somptueux et totalement isolées sur plusieurs jours. Elles se prêteraient également à la pratique du kayak ou du hot dog mais la présence de quelques crocos sur la partie basse du parcours rend celles ci déconseillées aux amateurs de NEV; ca devient de la survie, tout ce qu’il y a de plus aléatoire !…
Les furieux peuvent envisager l’organisation de grosses expés sur les rivières bien alimentées du versant est avec descentes de 8-10 j en autonomie complète.
En cas de portage, les locaux sont toujours disponibles pour un coup de main et la logistique suit généralement à pied le long des berges. Ca ralentit un peu le rythme mais les occasions d’arrêts ne manquent pas. Les rencontres à la courbe des rivières sont de grands moments humains, empreints de naturel et d’une richesse que nous avons perdus depuis longtemps dans l’hémisphère Nord !