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Périple entre Andapa et Maroantsetra (200 km)
Andapa à Tanambao (45 km) • 10 h
Antanamangotraka
De temps en temps, dans une trouée, on aperçoit les rizières, loin en contrebas. On franchit un deuxième rebord avant de redescendre vers la rivière Bessety “beaucoup de chouchoutes”, je remplis mon bidon déjà vide et nous attaquons le dernier raidillon, très escarpé et un peu boueux. La forêt résonne de cris d’oiseaux, j’ai vu des perroquets et des pigeons verts, et aussi des chenilles rouge-fluo et des gros vers verts “taim-bintana”. Essoufflé et trempé, j’atteins le col et m’accorde un petit répit en contemplant une dernière fois la cuvette d’Andapa. C’est la limite des territoires.
Besariaka
Tanambao
Je pousse encore un peu pour atteindre Tanambao où les gens, prévenus par ceux qui m’ont précédé aujourd’hui, m’attendaient, tellement il est rare de voir passer des “vazahas” dans ces contrées. Toilette à la rivière et je m’endors en pensant aux pionniers européens qui venaient découvrir ces régions où d’ailleurs, d’après les “notables” du village, personne n’est plus passé depuis le préfet d’Antalaha en 1955…
Tanambao à Ambodiangezoka (38 km) • 7 h 35
Un gamin poussé devant par les autres s’enfuit en hurlant, courant comme un dératé jusqu’au bout du village sous les hurlements de rire de la foule. Sa peur est alimentée par l’habitude tenace qu’ont les gens à Madagascar, de parler du “vazaha” (l’étranger) aux petits enfants comme du “père fouettard” ou du loup-garou. Celui-là ne devait pas avoir la conscience tranquille… Les plus courageux m’observent entre les jambes de leurs aînés à distance respectueuse.
Les tendons de mon genou droit commencent à me tirailler. Je m’arrête à Beanantsindrana pour boire un café, avaler deux comprimés de Surgam et me frictionner avec une pommade à la Percutalgine.
Les gens m’observent avec étonnement et un respect mêlé de curiosité. Pour eux, tous les “vazahas” sont un peu docteurs, voire même sorciers. Le sentier suit toujours la rive droite de la Befontsy avec quelques variations de niveau. Il enjambe quelques collines dont une assez haute, pour éviter les méandres, parfois très longs, de la rivière. Plus je progresse, moins la carte au 1 : 50 000e me sert, car les derniers relevés datent de 1964 et depuis, les rivières ont changé de lit, les villages de place, voire même de nom.
Ambinanantsahamena
Un brin de toilette à la rivière avant d’escalader le “toboggan” de terre rouge qui mène à la grande-rue “d’Antsahamena – City”, capitale de la région. Toutes les cases sont alignées le long de la grand-rue et sur pilotis. Ça fait très western. Je cherche le saloon, on m’amène chez Armand, le secrétaire du Président qui me raconte que les derniers “vazahas” qu’on a vu rôder par ici, c’était “mon père” Gaillard en provenance d’Anoviara en 1969 et deux chercheurs d’or italiens en 1971.
Je suis donc reçu comme un ambassadeur. Justin, mon guide fut président du “Fokontany” ici pendant plusieurs années et les gens sont encore très respectueux à son égard. C’est un homme instruit, à l’esprit vif et qui connaît la région comme sa poche. Repas copieux. Petite sieste. Je m’offre 2 heures de repos.
Antsahabe
En attendant, on avale la piste en longeant la rivière. C’est parfois glissant et un peu dangereux mais on a la “pêche”. On atteint le pied d’une colline qu’on escalade à quatre pattes en 10 minutes, puis on redescend pour longer de nouveau une rivière jusqu’à Antsahabe où je fais la rencontre d’un noble vieillard, hilare et édenté, qui baragouine un peu de français et me raconte qu’il a travaillé aux quatres coins du pays et qu’il a fait tous les métiers, alors depuis on l’appelle “passe-partout” ! Boto et moi, sommes morts de rire, car il est complètement sourd, il hurle au lieu de parler.
On avale quelques letchis – colline…, descente – cinq minutes dans la rivière – colline de nouveau – le terrain est plus accidenté. Je marche dans un tunnel de végétation, les pieds dans un ruisseau ; il semble que ce soit le chemin le plus facile – belles chutes d’eau – j’atteins le carrefour avec l’autre piste, celle qui passe par Betsomanga par l’autre rive. Dix minutes de descente, j’assiste à des envols de papillons multicolores.
Une dernière colline et nous atteignons une grosse rivière : l’Ambodiangezoka qui donne son nom au dernier village de la vallée, le plus haut vers le col. La piste est large et bien entretenue en terrain facile, étroite et encombrée en terrain difficile.
Nouvelle colline, puis descente vers Tsaravinany. Encore un petit effort, sur une bonne piste plate et facile, et je découvre Ambodiangezoka. 500 habitants, dernier village du canton et même de la province, puisque demain je franchirai la dernière montagne qui sépare la province de Diégo-Suarez de celle de Tamatave. Au milieu du village, un terrain de foot et une école avec un instituteur pour 5 niveaux scolaires et 91 élèves. Une fois par mois, il doit descendre chercher sa paye à Andapa et l’aller-retour lui prend une semaine.
Traversée de la presqu'île de Masoala entre Maroantsetra et Antalaha(110 Km)
Une bonne condition physique est indispensable car certaines liaisons doivent être réalisées à un bon rythme et les terrains présentent de nombreux obstacles (passage de rivières, terrain boueux, topographie accidentée, etc.). Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette traversée une aventure inoubliable.
Période favorable : il est préférable de choisir les mois de septembre et d’octobre qui sont les mois les plus secs et pendant lesquels la température est la moins élevée.
Périple entre Ihosy et Farafangana
Le début du parcours passe à travers l’Ibara (Petit Colorado) puis on pénètre dans la forêt et enfin on termine par une descente dans les “Savoka” (Savane de Ravinala) et la zone de petites collines. Certains ponts sont coupés et la piste n’est praticable qu’à pied. C’est une expédition pour amateurs avertis (être en bonne condition physique et prévoir du matériel). Prendre des porteurs au départ d’Ihosy.
Périple entre Imerimandroso et la Côte-est
Cartes IGN ou FTM détaillées de la zone à l’échelle 1 : 100 000e (Vohimanikely réf. T43, et Vavatenina réf. V43)
Matériel et équipement nécessaires
De l’argent en petites coupures, cartes de la zone, boussole mais surtout un bon guide.