Le PN de l'Ankarana

Localisation





 
Ankarana signifie “Là où il y a des rochers pointus”. C’est un massif, incluant le Parc National de l’Ankarana, constitué d’un relief karstique dont la surface est recouverte à plusieurs endroits de “Tsingy” (pics acérés et érodés). Ce massif s’étend selon un axe Nord-Sud sur un peu plus de vingt kilomètres parallèlement à la côte.
 
On y recense un réseau souterrain complexe, s’étendant sur près de 120 km. Certaines cavités ont pour la population locale un caractère sacré, car elles renferment les sépultures royales Antakarana avec, dit-on, les trésors de guerre des souverains. Mais c’est encore à travers l’histoire que l’on pourra comprendre l’importance de ces sites. En effet, durant la conquête du pays par l’armée de Radama 1er  roi des Merina (Hautes-Terres), au début du XIXe siècle, les populations Antakarana avec à leur tête le roi Tsimiharo se réfugièrent dans ces grottes.

Le siège dura près de trois ans avant que ce dernier ne puisse gagner Nosy Mitsio. Les morts, d’après les croyances locales, se sont réincarnés à travers les crocodiles qui peuplent les rivières souterraines. Ils portent le nom d’”Antandrano” (ceux qui vivent dans l’eau).
Un certain nombre de fady accompagnent ces sites qu’il faut absolument respecter. Ainsi les “Ambaniandro” (Merina) n’ont pas accès aux grottes. A l’intérieur de celles-ci, il ne faut porter aucun vêtement qui s’enfile par les jambes (slip et pantalons sont proscrits). Se munir donc d’un “Lamba” (pagne). Il est également interdit de fumer et le guide doit être obligatoirement de sang royal pour pénétrer dans certaines grottes. Il est conseillé d’aller rendre une visite préalable au Roi traditionnel de l’Ankarana, Tsimiharo III qui habite Ambilobe pour avoir son accord et lui demander son assistance.
 
On recense une dizaine de grottes qui portent des noms imagés (du Sud vers le Nord). La grotte de l’Ankara, la grotte de “ceux qui résistent jusqu’à la soif”, un peu plus au nord la résurgence de la rivière Antenankarana, puis la grotte d’Anjohin’olona (grotte de l’homme), la grotte d’Andrafiabe, l’Avenkely (petit Aven), la grotte du facteur, puis celles de Besampona et de Cow Boy ! Enfin la grotte d’Antsarakombo. Le réseau est vaste et il est indispensable d’être accompagné d’un guide. L’accès à la réserve de l’Ankarana est soumis à un paiement auprès de l’A.N.G.A.P. qui gère la réserve.
 
Diégo-Suarez à Ankarana 
Si l’on n’a pas de moyen de locomotion personnel, on peut emprunter un taxi-brousse jusqu’au lieu-dit Mahamasina (bureau d’entrée de la réserve). Là un sentier traverse le massif de part en part en suivant le “grand Canyon” et l’on atteint après trois bonnes heures de marche le campement des ”Anglais”. 

Le campement des ”Anglais” (Anilotra)
Il est préférable d’y établir un bivouac provisoire par manque d’eau à proximité. C’est le point de départ pour se rendre au lac Vert, mais aussi au campement d’Amposatelo au milieu des Tsingy. Il est possible de camper à proximité du lac Vert où existe une rivière (ravitaillement en eau).

Pour se rendre ensuite au campement des ”Américains”, il faut contourner la falaise abrupte du massif à l’ouest soit une marche de 10 kilomètres sur un chemin qui quitte la forêt dense et traverse une zone sèche et rocailleuse (prévoir chapeau et provisions d’eau).
Le campement des ”Américains” 
(Andrafiabe)
 
Le campement est situé à l’extérieur du massif. C’est une base idéale de départ pour des excursions à la découverte de la rivière verte, le canyon d’Andohalambo et les grottes d’Andrafiabe et de Milaintety. Il existe un point d’eau à proximité (100 mètres en contrebas sur les contreforts du massif) cette eau pourra être bue une fois traitée et permet de se laver.
 
Accès Sud :
L’accès par le sud du massif, en provenance d’Ambilobe par exemple : bifurcation au niveau du village d’Isesy (7km) puis emprunter la piste en terre qui mène au village d’Ambatoharana. 
 
Attention : la zone de l’Ankarana est infestée de scorpions. Il faut être vigilant et prudent, surtout à la tombée de la nuit et dans les endroits humides (sources, pierres, rochers). Il est conseillé de garder de bonnes chaussures et éviter de marcher pied nu ou en savate. Prévoir d’autre part une trousse d’urgence, comprenant un aspi-venin et des médicaments contre les allergies et les états de choc.