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![]() Nosy Be |
Le Nord
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![]() Hell-Ville La ville se caractérise par de belles constructions coloniales dont certaines ont été construites au début du siècle. Que ce soit la prison avec ses vieux canons, la banque BFV-SG aux intérieurs d'époque ou les bâtisses sur le cours de Hell, chaque bâtiment a rivalisé de caractère. La journée, la ville est très animée avec son marché couvert (bazar) et sa rue centrale commerçante. Un jardin bordé de deux allées se termine sur une petite esplanade donnant sur la baie. Promenade en corniche La rue du Dr. Mauclair longe une petite corniche bordée d'anciennes maisons coloniales. Des terre-pleins à flanc de falaise permettent de s'asseoir pour contempler en contrebas la baie, l'île de Nosy Komba et la "grande terre" au loin. Le Port Un coup d'œil sur les boutres, pirogues et bateaux à quai ou rentrant de pêche en fin d'après-midi. Le musée océanographique du CRNO Le musée est ouvert tous les jours (de 7 h à 13 h) sauf le week-end. Vous pourrez admirer coquillages, coraux et autres richesses sous-marines des environs de Nosy Bé. En continuant votre chemin vous arriverez au lieu dit Andrekaraka, puis enfin aux abords de la réserve de Lokobe où un chemin vous conduira jusqu'à la plage d'Ampasindava. Ambatoloaka La plus célèbre et la plus fréquentée des plages de Nosy Bé s'étend sur près de deux kilomètres, entre les rochers au sud du village d'Ambatoloaka et Madirokely au nord. C'est aussi le lieu d'animation nocturne incontournable de Nosy Bé. Nombreux bars et restaurants, boutiques et gargottes se mélangent dans une ambiance touristico-populaire. Dzamanzary Situé sur la côte ouest de Nosy-be, Dzamanzary est un gros village où constructions traditionnelles en bois ronds et toits de feuilles de Ravinala, côtoient les bâtiments administratifs et les boutiques en dur. Dzamanzary vit principalement de l'activité sucrière. La grande majorité des surfaces de l'île sont occupées par les plantations de canne à sucre (SIRAMA). La coupe de la canne débute en juin et s'étend jusqu'en septembre. On a alors l'impression que l'île est devenue "chauve" car la latérite a remplacé le vert des champs de canes. Un petit train sillonne l'île à cette occasion pour transporter les cannes. Sur la route entre Madirokely et Dzamanzary, d'étranges habitations mi-sphériques, sortes de maisons "igloos", avaient été construites pour loger les ouvriers de l'usine sucrière. L’usine sucrière de Dzamanzary La visite de l'usine sucrière de Dzamanzary peut présenter un intérêt historique et technique, en suivant la chaîne de fabrication du sucre à partir de la matière brute, la canne. On assiste au broyage des cannes, opération assez spectaculaire avec ses vieilles machines à engrenages, puis au traitement de la mélasse et enfin à la cristallisation du sucre. La filière rhum et son énorme alambic méritent une visite. Une vieille locomotive du début du chemin de fer, trône à l'entrée, dans la cour de l'usine. La visite payante dure environ une heure. Ouverture en semaine jusqu'à 16 h. Vente sur place de différentes qualités de rhums. Andilana La plage d’Andilana se situe au nord-ouest de l'île au terminus de la route nord-sud. On l'atteint après avoir traversé de nombreux petits villages de quelques cases fleuries. Isolé des centres commerciaux et à plusieurs dizaines de kilomètres d'Hell Ville, Andilana est l'endroit idéal pour se mettre "au bleu"…Un important complexe hôtelier n'enlève rien à la beauté de cette grande plage. Les quelques cases de pêcheurs ainsi qu'une gargote animent un peu la vie qui s'écoule calmement sous les cocotiers. Les pirogues quittent la côte tôt le matin pour se rendre sur les bancs poissonneux au large. Le mont Passot Avec ses 329 mètres d’altitude, le Mont Passot est un point culminant de l'île. Un vaste panorama nous fait découvrir l'origine volcanique de Nosy Bé avec ses cratères qui se sont transformés avec magie en lacs au bleu profond, la côte et ses contours ainsi que la nature exubérante de l'île. Il faut absolument être présent jusqu'au crépuscule pour admirer les très beaux couchers de soleil illuminant l'horizon d'un éclat fauve, violet et orangé. Certains prétendent même y avoir vu le fameux "rayon vert" ! On peut accéder aisément au sommet du Mont Passot grâce à une bonne piste dont l'embranchement se trouve à quelques kilomètres avant Andilana. Ambatozavavy Ambatozavavy est un village côtier Sakalava, situé au sud-est de l'île, vivant principalement de la pêche et des plantations d'ylang-ylang et de café. Le village est bordé de mangroves (palétuviers). Nosy Sakatia L'île aux orchidées Située à l’Ouest de Nosy Be, cette île est accessible après quelques minutes de bateau ou une demi-heure de pirogue à partir du lieu dit Ambaro. Occupant une superficie de 6 km2, (3 Km sur 2 Km env.) Sakatia présente une variété de végétation particulière. Au cours de la promenade, on peut y découvrir la vanille, le poivre, le café, l’ylang-ylang avec son alambic artisanal, la noix de cajou, les plantations d’ananas et de bananes. Les orchidées sont progressivement réimplantées sur cette île qui en comptait autrefois de nombreuses espèces. La population (300 habitants) est répartie sur trois villages et vit à la fois de la pêche et de la culture au jour le jour. Accueillante, celle-ci vit au rythme du soleil et de la mer. Le sourire des enfants y est inoubliable. Très vallonnée, Sakatia offre des paysages de toute beauté en particulier sur les hauteurs. Autour de sa petite école s’organisent les dimanches des rencontres de football très colorées. La pointe sud de l’île est une forêt primaire encore vierge où vit le plus petit caméléon du monde (1 cm) et bien d’autres espèces comme les fanihy (chauve-souris géantes). Autour de Sakatia, la mer renferme une faune et une flore sous-marine de toute beauté qu’il convient de protéger. Alternance de plages et de roches autour desquelles se développent de magnifiques “patates” de corail. Le littoral de sakatia est à la fois accueillant et sauvage. Plusieurs circuits de promenade satisferont autant les sportifs que les visiteurs en dilettante. Nosy Komba Nosy Komba ou l’île aux lémuriens est aussi appelée Nosy Ambariovato (île entourée de rochers). Au départ des différents hôtels, une balade vous sera proposée jusqu’au sommet de l’île (622m), d’où vous jouirez d’une vue superbe sur tous les environs. On y traverse les plus anciennes plantations d’ylang-ylang de la région, (introduites par le Père Rimbaud) aujourd’hui délaissées au profit de la vanille et du poivre de bonne renommée. Au cours de ce périple, vous pourrez voir des lémuriens sauvages (Lemur macaco), des serpents, des papillons, des oiseaux multicolores et une flore variée. Une visite au village de Tam-tam s’impose pour y découvrir la fabrication des pirogues à balancier, parmi les plus réputées du nord de Madagascar, construites suivant un rite immuable depuis des siècles. Au nord, le village d’Ampangorina vous fera découvrir son artisanat (nappes, dentelles, masques, colliers, etc.) et son “lémur parc” où des lémuriens vivent en liberté. Hôtel et gargottes pour toutes les bourses. Au sud de l’île, au village d’Amjiabe et ses environs, plusieurs hôtels vous accueillent sur de magnifiques plages où vous trouverez calme et sérénité et profiterez des plaisirs de la mer. • Hell-Ville à Nosy Komba (5 miles nautiques). Pirogue au départ d’Hell-Ville, de préférence tôt le matin (vent oblige, 1 h environ), ou en bateau à moteur (20 minutes). Prévoir un retour avant 14 h (à la voile) car les retours sont parfois difficiles en raison d’un courant et du vent contraire qui se lève dans l’après-midi. Tany Kely Cette petite île située au sud de Nosy Be est le lieu privilégié du pique-nique et du farniente sur la plage. Considérée comme une réserve marine, il est interdit d’y pêcher poissons et coquillages, mais il est conseillé d’amener palmes, masques et tuba pour nager parmi tous les poissons de l'Océan Indien qui semblent s'être donnés rendez-vous pour le plaisir des yeux. Les plongeurs pourront observer de très beaux fonds (entre 7 et 20 m de profondeur) et découvrir raies, barracudas, carangues et peut-être l’inoffensif “requin guitare”, se nourrissant de crabes. Les tortues sont très fréquentes et se laissent approcher facilement. Ne les agressez pas et surtout ne les touchez pas. Sur terre vous pourrez admirer quelques lémuriens, et des chauves-souris frugivores qui colonisent certains arbres. Un vieux phare domine l’île et son gardien pourra vous faire visiter ce monument datant de près d’un siècle. Attention aux coups de soleil, et autre insolation. Ne ramassez rien, ni coquillage, ni végétaux et ne marchez pas sur le corail. N'oublier pas de revenir avec vos déchets. De nombreux prestataires de services vont proposeront d'aller flemmarder sur cette île située à “deux brasses” d’Hell-Ville (moins de 30 minutes de trajet avec une embarcation à moteur). Les sites au nord de Nosy Be Nosy Faly L'île Sainte Située au nord de la presqu'île d'Ambato, cette île contient les sépultures des princes de la région. Certaines coutumes et fêtes traditionnelles y sont pratiquées. L’archipel des Mitsio La Grande Mitsio La baie de Maribe s’enfonce à l’intérieur des terres de la Grande Mitsio et offre, la nuit tombée, l’unique abri pour mouiller en toute sécurité. Quelques petites cases, implantées à l’arrière-plan d’une mangrove, témoignent d’une présence humaine discrète. La Grande Mitsio est la plus importante et la seule île peuplée de l’archipel. Plusieurs villages de pêcheurs sont installés sur ses côtes. Les satrana, palmiers aux larges feuilles en éventail, égayent les hautes collines herbeuses environnantes qui sont jaunies par la sécheresse de la saison et seuls quelques zébus nous rappellent l’existence d’une faible activité pastorale dans l’île. Sur la pointe Sud-ouest de la Grande Mitsio un phénomène géologique exceptionnel mérite qu'on s’y attarde. Des orgues basaltiques émergent des entrailles de la terre et de la mer. De longues tiges de roches brunes à section hexagonale, verticales et géométriques, hautes de plusieurs dizaines de mètres, semblent avoir été taillé par l’homme. L’ambiance du site est magique : l’extraordinaire est dans cette lumière naturelle qui se répercute dans ces formes aux couleurs inédites. Il est possible d’observer aux Mitsio l’un des oiseaux les plus rares du monde : l’Ankoay, c'est ainsi que les Malgaches appellent l'Aigle pécheur de Madagascar ou Pygargue de Madagascar qui n'est rencontré que sur les côtes occidentales de la Grande île. Ses mensurations sont impressionnantes. En effet, son envergure, à l’age adulte, peut atteindre 2,50 mètres pour une hauteur de corps de 80 centimètres. Des études récentes ont montré que la population totale de l'Aigle pécheur de Madagascar est voisine d'une centaine de couples et trois couples ont été recensés dans l'archipel des Mitsio. Ankarea Située à moins de 5 miles à l’ouest de la Grande Mitsio, l’île d’Ankarea est la plus élevée de l’archipel. Culminant à 238 mètres, son architecture est massive presque cubique et sa silhouette sombre tranche sur un ciel lumineux dès les premières lueurs du matin. Sur sa frange ouest, une végétation endémique exceptionnelle, telle une armée éparse et verticale, accrochée à ses flancs abrupts, semble nous guetter. Pachypodes, hildegardia et euphorbes en forment l’essentielle des espèces. Ses falaises basaltiques s’enfoncent dans une eau cristalline laissant apparaître ses fonds jusqu’à une dizaine de mètres de profondeur… L’érosion a créé de petites piscines naturelles peu profondes aux formes arrondies. L’eau y est d’une limpidité remarquable et ses fonds coralliens protégés sont d’une rare beauté. L’archipel des Mitsio présente des conditions exceptionnelles pour l’exploration sous-marine. La rencontre de nombreux poissons migrateurs (pélagiques) comme les thons, les carangues ou les barracudas, n’est pas rare. La partie Est de l’île contraste par sa verdure, peuplée de hauts manguiers et de Bonara, espèce d’acacia aux ombres délicates, et même de quelques baobabs… Un nuage de roussettes (Pteropus Rufus) aux cris stridents rase les hautes falaises. Ces chauve-souris aussi appelées Fanihy, volent en formation compacte rassemblant plusieurs centaines d’individus. Mammifères frugivores et inoffensifs, aux larges envergures, ceux-ci ont trouvé dans certains arbres de cette île, un véritable havre de paix pour leur dortoir diurne. Les Quatre Frères Au nord-ouest de Tsarabanjina, s’élèvent les Quatre Frères, monolithes très caractéristiques formant un quadrilatère émergeant de la surface de l’eau. Ces dômes rocheux aux parois lisses et arrondies interdisent l’accès à leur sommet, mais offrent un abri idéal à des milliers d’oiseaux et surtout un site de nidification où des centaines de familles de fous bruns (Sula leucoblaste) défendent quelques décimètres carrés pour installer leur nid dans les falaises en fondant une colonie bruyante. Le ciel est littéralement tacheté de fous bruns en mouvements dont les plus curieux survolent, à quelques mètres seulement, le bateau. Leur vol est souple et puissant, et ces derniers semblent jouer du Varatraza, l’alizé naissant du matin, soufflant dans la région, pour se dégourdir les ailes. Grâce à leur bec et la morphologie générale de leur tête ; qui a certainement inspiré les fuselages les plus pointus de l'aviation, les fous bruns plongent à une vitesse vertigineuse vers l'océan, vitesse dont ne peut égaler aucun autre oiseau de mer qui s'écraserait en atteignant la surface de l’eau. Les frégates qui se nourrissent de poissons ne savent pas pêcher et les fous et autres oiseaux pécheurs sont les victimes de leurs larcins. Les frégates (Fregata ariel et Fregata minor), à la silhouette élancée, au plumage noir et blanc sont connues pour être "cleptoparasites" et houspillent leurs victimes en vol jusqu'à ce qu'elles lâchent leur butin que celles-ci rattraperont en vol en effectuant une dernière ressource des plus acrobatiques. Un récif effleure à la surface de l’eau, laissant apparaître des roches volcaniques aux formes érodées et une longue plage de galets. Quelques branchages et des silhouettes humaines, c’est au milieu de nulle part, coupés littéralement du monde extérieur qu’est installé ce campement de pêcheurs, pour quelques jours ou quelques semaines. Coupés en deux, des centaines de vivanneaux sèchent au soleil à même le sol, formant des tapis aux motifs répétitifs et colorés. Une pirogue accoste et ses occupants vous invitent à découvrir le fruit de leur collecte : des holothuries au nom amusant de “dinga dinga”. Une fois séchées et préparées celles-ci seront vendues à prix d’or sur les marchés asiatiques. On ne quitte ces îlots du bout du monde qu'à regret, avec ce pincement au cœur et une volonté de revivre ces instants d’authenticité au milieu d’une nature encore vraiment préservée. Tsarabanjina La plus belle des îles Mitsio est certainement Tsarabanjina ou l’île de sable blanc. Ses merveilleuses criques et plages font partie aujourd’hui du domaine privé puisque l’île est occupée par un hôtel de luxe. Les sites au sud de Nosy Be La Baie des Russes La Baie des Russes se situe sur la côte des Iles Vierges, au Nord Ouest de Madagascar à 25 kilomètres de Nosy Be. Elle se trouve à l’extrémité de la presqu’île d’Ampasindava. La baie, accessible par une passe, est abritée des vents et de la houle. Elle constitue donc un véritable abri pour les navires de passage et est utilisée depuis longtemps comme zone de mouillage. L’environnement marin est remarquable par sa beauté et sa biodiversité. Cette région est connue pour la présence de dauphins, de requins baleines et de raies manta. Les baleines à bosse remontent de l’Antarctique pour s’accoupler et mettre bas dans cette zone. Les plages servent également de lieu de ponte pour les tortues marines alors que les nombreux récifs coralliens frangeants constituent de véritables aquariums naturels. La faune terrestre est également intéressante. Les forêts sont peuplées de lémuriens diurnes et nocturnes, de sangliers, de roussettes et l’avifaune est représentée par l’un des rapaces les plus rares (50 couples au monde), le Pygargue de Madagascar (Haliaetus Vociferoides). Quelques villages se sont implantés le long de la côte et vivent essentiellement de la pêche, de l’élevage et de la culture de noix de coco. La Baie des Russes dispose de magnifiques plages de sable blanc bordées de cocotiers et de filaos. Les plus belles se trouvent à Ampoahana, Mahavanona, Ampasimena et à Angidroka. Les récifs coralliens se trouvent à quelques dizaines de mètres des plages. Nosy Iranja Nosy Iranja qui pourrait être traduit par l’île aux tortues est située à 27 miles au sud de Nosy Be. Composée de deux îles, reliée entre elles, par une mince et longue frange de sable blanc, elle est l’image de la mère et de l’enfant, s’unissant à chaque marée basse, par ce mince cordon ombilical. L’eau au petit matin, trouve dans ces fonds sablonneux et de faible profondeur, une limpidité surprenante même pour les plus blasés d’exotisme et d’îles tropicales. On ne peut se lasser devant tant de beauté naturelle. La topographie originale de Nosy Iranja attire également les tortues marines qui viennent de nuit pour pondre sur ses plages. On peut parfois, à marée haute et tard dans la nuit, en distinguer les traces. Dans les airs, un véritable ballet aérien synchronisé, regroupant plusieurs centaines d’oiseaux, imprime à ce site majestueux une véritable animation improvisée, au beau milieu de cette langue de sable immobile. Iranja Hely, la petite île, d’une surface de 13 hectares, accueille un hôtel noyé dans une végétation peuplée de nombreuses fougères et d’espèces endémiques. La grande île, ou Iranja Be, abrite un petit village établi en bordure de la petite plage de l’Est, protégée par un récif corallien. Son animation quotidienne est rythmée par le va-et-vient des pécheurs et de leurs pirogues. Du village, un chemin de terre bien ombragé, conduit sur les hauteurs d’Iranja Be, où un phare datant d’une autre époque est définitivement éteint. Fonctionnant autrefois au pétrole, il ne brille plus mais impose sa haute silhouette métallique. Dans la fraîcheur des lieux, à l’ombre d’imposants manguiers séculaires, la maison du gardien du phare a été transformée en école primaire. Les Iles Radama Découvrir une île, c’est découvrir son individualité. Les Îles Radama sont en effet des petits morceaux de la Grande-Terre. On y retrouve un peu de cela en chacune d’elles. Son relief et sa géologie, ses hommes, sa faune et sa flore, avec pour chaque île, une destinée particulière, liée à une histoire et à un environnement unique. Nosy Kalakarojo La première île, de l’archipel des Radama, est Nosy Kalakajoro située à 50 miles au sud de Nosy Be. À l’approche de cette Petite-Île, on pourrait croire à l’existence du paradis sur terre, l’eau y est d’une transparence étonnante et une fois débarqué les pieds s’enfoncent confortablement dans un sable poudreux à la blancheur éclatante. Sa frange côtière a du charme, ce charme que la nature sait rendre à celui qui la découvre la première fois. Le site ne semble pas peuplé. Quelques graines de badamiers tombées sur les contreforts de la plage, commencent à germer, de nombreux arbustes y sont enchevêtrés ; ici, le décor brut, sauvage est naturel. L’homme moderne n’a pas encore imposé son concept esthétique et carré à cette nature généreuse et expansive. Le relief et la végétation intense de l’île a sûrement attiré, depuis longtemps déjà, quelques maîtres charpentiers de marine, que l’on appelle ici, “foundi”. Ces derniers ont su conserver, de génération en génération, le savoir faire et le geste, pour créer de beaux boutres racés qui font la fierté et la richesse de leur armateur, commerçants d’Analalava, de Nosy Be ou de comptoirs isolés le long de cette côte indomptée. Nosy Antany Mora. L’île d’Antany Mora est située à 10 miles au sud de Nosy Kalakajoro. Abordée par le Nord, elle présente de nombreux îlots rocheux recouverts d’une riche avifaune maritime. Des centaines d’oiseaux y ont trouvé un lieu de nidification et se tiennent perchés, côte à côte ajoutant sur ces roches grisâtres une multitude de points blancs. Sa longue plage au Nord est occupée par un des plus importants campements de pêcheurs de requin de cette Côte nord-ouest. Deux rangées parallèles de petites cases sommaires abritent une cinquantaine de pêcheurs accompagnés, pour certains, de femmes et enfants. Peu après le lever du jour, les pirogues s’élancent les unes après les autres, dans une ambiance dynamique. Les voiles claquent au vent et les équipiers s’affairent à bord pour profiter au mieux des premiers souffles du “varatraza”, l’alizé de l’Est. Direction les premiers tombants du plateau continental situés à plusieurs miles au large et fréquentés par de nombreuses espèces pélagiques de grande taille. L'île vit d’ailleurs aujourd’hui de la pêche aux requins. Les ailerons des squales sont collectés puis exportés vers l’Asie. Nosy Berafia Sa silhouette imposante, orientée nord-sud sur plus de 10 Km de longueur pour trois Km de large, en fait un véritable morceau de la Grande-Terre. Le plus important village de l’île a été créé en bordure de la longue plage de la côte Ouest, car ce site, bien abrité des alizés matinaux, permet aux embarcations et aux boutres de mouiller en sécurité. Un vieux panneau métallique indique que le nom du lieu dit est “magasin” et que l’île est la propriété de la famille Hassanaly & fils. Une grande bâtisse aux varangues caractéristiques domine d’une petite hauteur, le village et les plantations d’ylang-ylang, de poivre verts et de cafés, qui constituent depuis la première moitié du vingtième siècle, les principales ressources de cette île. Aujourd’hui l’endroit semble déserté et immobile. Un antique tracteur et sa remorque rouillée, témoignent pourtant d’une période d’activité qui fût, en son temps, bien plus florissante. Il s’en dégage une atmosphère sereine, un rien nostalgique. Mais Nosy Berafia mérite de s’y attarder pour parcourir ses nombreux et larges chemins traversant ses vieilles plantations dans la fraîcheur de ses sous-bois. Les caféiers forment l’essentiel des cultures et poussent à l’abri d’imposants arbres séculaires comme les manguiers, jacquiers ou “bonara” qui apportent un charme certain et une ombre agréable. Les graines de cafés sont mises à sécher sur des nattes à même le sol. La découverte du petit village de Mahabo, perché au sommet d’une haute colline boisée, mérite le détour. Il faudra se soumettre à certaines coutumes car mahabo accueille les tombeaux royaux et la maison des kabary où se perpétuent les rites et les palabres. Mamady règne encore sur ce petit territoire isolé. La plupart des rois et reines Sakalava occupent une place importante dans la vie communautaire. Leur pouvoir est surtout spirituel car ils se doivent de représenter Dieu sur Terre. Ce rapport chamanique leur permet de communiquer avec les ancêtres lors de certaines cérémonies. |
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• La carte du Nord
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