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De Tamatave à Maroantsetra
L'Est


Foulpointe (Mahavelona)
Qui donne la vie

La plage et le bord de mer
Belle plage protégée par un récif. Foulpointe est un lieu de villégiature très convoité le week-end par les Tamataviens.

Le fort Hova
Datant du début du XIXe siècle, ce fort a été construit par les Merina lors de la conquête de la côte est par Radama 1er. Entrée payante.

Le Golf (parcours de 9 trous)
Tél.: 53 322 43 ou 53 317 61-62.
Se renseigner auprès de l'hôtel Manda Beach pour la location d'équipements. Cadre naturel et sauvage à proximité de la mer.

Mahambo
Belle baie abritée et lagon. Baignades, pêche et plongée possibles. Spot de surf Vagues praticables toute l'année (cf. Chapitre Aventure, le Surf). Excursions en forêt. (Lémuriens et orchidées)

Fénérive-Est
Où il y a mille guerriers

Fénérive est une petite ville typique de la côte Est, avec sa nature exubérante, son artère principale bordée de palmiers. C'est aussi une région qui vit des cultures de rente (girofle, cannelle, letchis, vanille, etc.)

Le retour des pêcheurs
Sue la plage derrière le lycée.
En fin de matinée, c'est une véritable armada de pirogues qui rentrent du large. Animation et couleurs garanties.

Nosy Hely
Petite île à proximité de la côte où a été enterré Ratsimilaho (premier roi Betsimisaraka).



Épices et plantes aromatiques

La réputation de Madagascar au sujet des épices n'est plus à faire : la Grande Ile occupe la première place mondiale pour la production de vanille et les productions de girofle, cannelle et poivre sont de premier rang. En plus des volumes produits, les épices de Madagascar jouissent encore d'un certain prestige auprès des consommateurs. Poivre de Madagascar, vanille de Madagascar sont autant d'appellations qui laissent une part de rêve et présagent des arômes capiteux et exotiques. Cette renommée découle de l'excellence de nombreux produits et du passé historique de l'île qui est étroitement lié à l'époque de la Compagnie des Indes Orientales et de la grande flibuste au XVIIIe siècle.
Les plantes de senteurs qui nous intéressent peuvent être classées en deux grandes catégories : les épices qui sont consommées généralement en l'état et les plantes aromatiques qui sont le plus souvent distillées pour obtenir diverses huiles essentielles qui rentrent par la suite dans les compositions cosmétiques, pharmaceutiques et alimentaires. Nous reprendrons ici les plus importantes, la plupart d'entre elles étant cultivées sur la côte Est.

La vanille
Vanilla fragrans, orchidacées
La vanille est une orchidée grimpante originaire d'Amérique Centrale. Ici, à Madagascar, il n'existe aucun insecte en mesure de féconder sa fleur, c'est pourquoi il est nécessaire de le faire à la main, afin d'obtenir le fruit, communément appelé la gousse. La gousse est cueillie à maturité quant sa couleur verte vire au jaune vert. C'est à ce moment que démarre le long processus de préparation qui fera apparaître le bouquet exceptionnel de la vanille tel que nous le connaissons. Une fois les gousses cueillies, elles sont échaudées dans l'eau durant quelques minutes pour démarrer un processus enzymatique qui permettra à la vanilline de se développer. Ensuite, une fermentation et un séchage lent au soleil permettront d'obtenir les gousses noires prêtes à la consommation.
Tout ce processus s'étend sur environ quatre mois au cours desquels chaque gousse peut être manipulée jusqu'à mille fois ! La préparation de vanille est un véritable art, le préparateur, comme le maître de chais, détient ses petits secrets personnels qui rendent sa vanille unique, au même titre qu'un grand cru.

Le girofle
Syzygium aromaticum, myrtacées
Le giroflier est un arbre pouvant atteindre quinze mètres de haut qui est principalement cultivé sur la frange Est entre Maroantsetra au nord et jusqu'à Farafangana au sud. La sous-préfecture de Fénérive-Est est dénommée Analanjirofo, textuellement la forêt de girofliers en malgache. Le clou de girofle tel qu'il est consommé en cuisine est en fait un bouton floral qui est récolté, puis séché avant son éclosion. Le giroflier ne produit pas seulement le clou, mais aussi divers types d'essences. Le clou peut être distillé à la vapeur pour obtenir une essence correspondante. Il existe aussi la griffe de girofle qui est en fait le pédoncule floral reliant les clous aux jeunes branches. Cette partie de la plante peut aussi être distillée pour obtenir une huile essentielle de moindre qualité. Enfin, les feuilles de giroflier sont régulièrement distillées pour obtenir une essence de faible valeur mais d'une grande importance car l'eugénol qu'elle contient entre dans de nombreux processus pharmaceutiques. Les vertus anesthésiques et désinfectantes de l'eugénol en on fait un produit de base en dentisterie : " l'odeur du dentiste " que nous craignons tous n'est en fait que l'odeur d'essence de feuilles de girofle purifiée. Les girofliers sont très sensibles aux cyclones et les jeunes arbres n'entrent en production qu'après seulement une dizaine d'années.

Le poivre
Piperacées
Le poivre est une des épices les plus rentables de Madagascar. On le trouve principalement sur la côte Est, mais aussi au nord-ouest, dans la région d'Ambanja. C'est une liane qui pousse sur un tuteur, comme la vanille, bien que les deux plantes soient totalement différentes sur le plan botanique. La même plante peut produire trois sortes de poivres : le poivre vert est la baie immature qui est rapidement mise en saumure pour qu'elle reste tendre, le poivre noir est la baie mure entière et séchée avec sa pulpe, le poivre blanc est du poivre noir dont on a ôté la pulpe après rouissage. Les différences climatiques font que le poivre est récolté deux fois par an sur la côte Est et une seule fois par an dans le nord-ouest. Cette culture connaît un regain d'intérêt ces dernières années, il est cependant encore difficile de trouver du poivre noir lourd et de bonne qualité. Un poivrier issu de boutures entre en production à la troisième année et peut rendre de bonnes récoltes durant une trentaine d'années.

La cannelle
Cinnamomum verum, lauracées
La cannelle est une culture très répandue sur la cote Est. Les canneliers ont généralement la forme d'arbustes aux grandes feuilles épaisses et d'un vert brillant, avec des nervures parallèles. Ils sont généralement plantés en petits peuplements éparpillés dans le paysage rural et souvent envahis de mauvaises herbes. La principale partie aromatique de la plante est l'écorce des jeunes branches d'environ deux ans. Cette écorce peut être grattée sur sa surface extérieure, puis soigneusement détachée du bois pour obtenir de la cannelle en tuyau, la qualité la plus prisée. Les écarts de production sont également commercialisés sous forme de brisures hors normes dont l'aspect visuel est médiocre mais dont les qualités aromatiques sont excellentes, elles sont généralement transformées en poudre. Il est intéressant de noter que toutes les parties du cannelier sont aromatiques. Les racines et les parties basses de la plante peuvent produire une huile essentielle à la forte note camphrée, les parties intermédiaires produisent l'huile essentielle de cannelle type, les feuilles contiennent une essence au parfum chaud, riche en eugénol. Autrefois, Madagascar produisait une cannelle de grande qualité qui pouvait concurrencer les meilleures productions de Ceylan ou de l'Inde. Aujourd'hui, un désintéressement des paysans et un manque d'encadrement ont contribué à une dégradation de la production de cannelles et il est difficile de trouver du tuyau en grande quantité. La majeure partie de la production est transformée en brisures à faible valeur ajoutée.

L'Ylang-Ylang
Cananga odorata, anonacées
L'ylang-ylang est une culture caractéristique de Nosy Be et de la côte Nord-Ouest. (Cf. chap. Nosy Bé)

La culture de toutes ces plantes à épices, à quelques exceptions, se fait par un grand nombre de paysans qui ont de petites parcelles cultivées, souvent bien inférieures à un hectare. Les collecteurs de brousse, généralement d'origine chinoise, collectent ces produits auprès des paysans et les revendent ensuite aux exportateurs ou à de grands collecteurs dans les principales villes de la côte Est. Ce sont souvent les épiciers de villages qui achètent de petites quantités à la fois à leurs clients qui viennent s'approvisionner en produits de première nécessité.



Soanierana Ivongo

La plage de Menantany (3km - Sud)

La cascade de Mangia (8km - Ouest)

Réserve Spéciale d'Ambatovaky (50 Km - Ouest)
Accès en pirogue (16 Km), puis une journée de marche à travers des villages accueillants et de nombreuses collines.

Soanierana Ivongo est le point de départ des caboteurs qui effectuent la traversée vers l'île Sainte-Marie.

Manompana

La pointe Tintingue
À la sortie nord du village, sur votre droite, une piste vous conduira sur la pointe Tintingue, un site magique couvert de forêt et disposant de belles plages vierges.

La forêt protégée d'Ambodiriana
Une excursion de quelques kilomètres qui mène à une forêt intacte avec une magnifique cascade où il est possible de se baigner. Vu les nombreuses traversées de ruisseaux, munissez-vous de sandales et short.

Antanambe

La baie d'Antsanambe
Située à proximité du Cap Lohatrozona. Une magnifique plage avec un village de pêcheurs.

Mananara Nord
Le fleuve qui a des roseaux

La cascade de Daravangy
Belles chutes situées en amont du fleuve Fahambany Accès à partir de Mananara, emprunter la route de Maroantsetra jusqu'à rejoindre le fleuve Fahambany (11 Km). Puis de là remonter le fleuve jusqu'aux chutes.

L'île des Aye Aye
Se renseigner auprès de l'hôtel le Aye-Aye (Chez Roger).

Le Parc National de Mananara Nord et la Réserve de la Biosphère (voir réserves naturelles)

La route de Sandrakatsy
Le long de Sandrakatsy est goudronnée et serpente dans les plantations de vanille et de girofle dans une ambiance luxuriante et inoubliable.

Maroantsetra
Nombreuses sagaies - Entre mer et forêt

Après une heure trente de vol, l'ATR 42 survole la Baie d'Antongil et l'îlot remarquable de Nosy Mangabe, avant d'atterrir à Maroantsetra. Le temps est ensoleillé et l'impression à la descente d'avion est plutôt agréable.

José mon guide m'accueille avec un large sourire et me conduit au volant d'une 4 L jusqu'à l'hôtel situé au sud de la ville. Nous traversons Maroantsetra et tout en discutant je remarque que la vie y semble paisible. De nombreuses boutiques sont alignées le long d'une rue centrale très commerçante, exposant toute une panoplie d'objets et de produits aux couleurs bigarrées.
L'arrivée à l'hôtel est également empreinte d'une sensation de bien être. Une vaste cocoteraie au bord d'une petite lagune fait face à une immense plage déserte et à l'île de Nosy Mangabe, au relief caractéristique. Le silence n'est troublé que par le bruissement des palmes balayées par une brise constante. C'est un lieu de repos par excellence. Les bungalows y sont confortables, mais nous pensons déjà à l'excursion de l'après-midi : une escapade au fil de l'eau au milieu des nombreux canaux qui entourent Maroantsetra.
Armand, un des plus anciens guides de la ville me raconte l'histoire de la région, alors que nous remontons l'Antenambalana. Plusieurs rivières peuvent ainsi se laisser découvrir ainsi que le long de leur berge les activités villageoises au milieu d'un paysage lacustre très verdoyant. Nous progressons dans un véritable dédale aquatique, croisant pirogues chargées de bois de chauffe, régimes de bananes et bien sûr passagers. Car ces canaux constituent pour de nombreux habitants le seul moyen de communication pour rejoindre leur village ou leur rizière. Monde d'eau regroupant marécages, rizières et plantes aquatiques, tel est l'environnement immédiat de cette ville, arrosée une grande partie de l'année par un climat pluvial.
Mais Maroantsetra nichée au milieu de la Baie d'Antongil, est le point de départ de nombreuses excursions tant à pied, qu'en bateau et même en kayak de mer pour se rendre sur l'îlot de Nosy Mangabe et bien sûr le Parc National Masoala, un des plus vastes de Madagascar. Ce dernier s'étend de l'Océan jusqu'à 1311m d'altitude occupant une superficie de 230 000 ha. Cette zone protégée est constituée de forêt pluviale, de forêt littorale, de forêt inondée et de mangrove. Trois Parcelles marines protégées y sont inclues.
C'est en bordure d'une d'elles, située à Tampolo à l'Ouest que nous projetons de nous rendre. Le départ se fait dès l'aube, sous un ciel à la lumière naissante et aux couleurs fauves, encerclé à l'horizon par un mur de nuages gigantesques. C'est d'une beauté magique, celle de l'instant et nous filons sur notre barque à moteur sur une mer d'huile. Après avoir longé la face ouest de Nosy Mangabe et croisé quelques groupes de pêcheurs en pirogues, nous mouillons face à une belle plage de sable blanc et du Tampololodge, qui a accueilli l'équipe du Radeau de Cîmes et ses nombreux scientifiques venus avec leur drôle d'engin étudier, il y a quelques années, la canopée de cette forêt primaire. Aujourd'hui le site est ouvert à tous les amoureux de nature. Plongée en apnée, trek à pied à la recherche d'espèces endémiques rares et uniques, tels le lézard vert (Phelsuma masoalensis), le hibou rouge (Tyto soumagnei), la grenouille tomate (Dyscophus antongilii) et l'aigle serpentaire dont il ne subsiste que quelques couples. Bien sûr les lémuriens sont au rendez-vous, avec le vari roux (Varecia variegata rubra) espèce endémique à la presqu'île de Masoala.
C'est au retour que nous ferons une halte à Nosy Mangabe, pour y bivouaquer une nuit et tenter d'approcher le plus étonnant des lémuriens, le Aye-Aye (Daubentonia madagascariensis) qui se nourrit de petits insectes qu'il capture grâce à un doigt crochu et surdimensionné. Occupée par les navires marchands européens sur la route des Indes, dès le XVIe siècle. Portugais, Hollandais et Français se sont alors succédé sur cet îlot protégé. Aujourd'hui nous pouvons encore apercevoir de nombreux aménagements datant de cette époque.
De retour à Maroantsetra, nous trouvons notre séjour trop court et pensons déjà à revenir dans ce monde entre mer et forêt où la nature est encore reine.

Excursions en pirogue
Par les fleuves dans la forêt. Demander auprès des hôtels, un guide piroguier.

Plage de Navana (20 Km)
Crique de toute beauté, avec une importante zone rizicole au Nord. Pêche et plongée en apnée possibles.

Plage de Manambia (15 Km)
Idéal pour les activités de pêche en mer.

Varaka (25 Km)
Site préconisé pour la plongée sous-marine en apnée.

Réserve Spéciale de Nosy Mangabe (Voir réserves naturelles)

Parc National de Masoala (Voir réserves naturelles)




























































































































































































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