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 Tulear (Toliara) |
Le Sud
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Réserves naturelles L'Arboretum d'Antsokay BP 489 Toliara - Tél. : (0) 32 02 600 15 L'Arboretum d'Antsokay a été créé en 1980 à l'initiative d'un botaniste amateur suisse du nom d'Hermann Petignat qui acheta à cette époque plusieurs parcelles de terrains très pauvres constitués de marnes calcaires et de sables roux décalcifiés. Son idée ? Créer un site entièrement dévoué à la conservation des plantes du sud-ouest de Madagascar, pour mieux les étudier et les protéger. L'Arboretum est situé à 12 Km au sud-est de la ville de Tuléar, à 2 Km au nord du Tropique du Capricorne et à 3 Km des eaux du Canal du Mozambique. On y accède aisément par la route nationale et un petit bout de piste praticable en voiture de tourisme. Antsokay désigne le petit hameau tout proche, où se trouvent des roches calcaires servant à produire de la chaux vive. Sur une superficie de 52 hectares, entourés d'une haie vive végétale, l'initiateur a entrepris de faire se reproduire et multiplier soit par graine, bouture ou transplantation, les espèces de plantes les plus menacées ceci afin de préserver le plus grand nombre de la déforestation constante, des feux de brousse et des pillards. L'étude, l'identification et le cas échéant leur description en sont, pour le mieux, assurées et c'est d'ailleurs au cours de nombreuses prospections en brousse que H. Petignat et son équipe ont pu découvrir et décrire de nouvelles espèces. Aujourd'hui, après 25 années de passion, de protection et de soins, l'Arboretum offre au visiteur un véritable condensé de la végétation que présente un fourré épineux typique à étage sub-aride. Ouverts au public, 4 hectares de l'Arboretum ont été aménagés en véritable jardin botanique comprenant une collection de plantes du sud-ouest de Madagascar. Plus de 1050 espèces y sont conservées dont 762 ont été répertoriées. 90% sont endémiques à la région et 80% ont des vertus médicinales. Parmi celles-ci, de nombreuses espèces succulentes sont reconnues comme menacées. La visite guidée à travers les sentiers botaniques permet d'apprécier l'intelligence d'une flore diversifiée qui s'est adaptée, sous des aspects parfois extraordinaires, à la chaleur et à la sécheresse de ce pays. On y découvre également les relations qui se sont créées entre l'homme et le monde végétal, à travers l'usage des plantes médicinales. Une faune discrète, mais bien présente, comme le Chameleo Verrucosus, caméléon qui peut atteindre une taille de plus de 30 cm, ou la tortue radiée, Testudo Radiata, le Microcebus Murinus mesurant à peine 12 cm, plus petit lémurien nocturne de Madagascar, sont visibles à ceux qui font montre de patience. Parmi les oiseaux, le Coua Ruficeps ou coua à tête rousse se rencontre facilement dans les sous-bois. Le Gobe Mouche de Paradis ou le Drongo Malgache ont également élu domicile dans cet environnement. C'est à l'ombre, agréablement installé sur la terrasse de la partie gîte et restauration de l'Arboretum, "l'Auberge de la Table", qu'Andry nous explique qu'accompagné dans ce projet par sa compagne, il a pris le relais de son défunt père dans le développement de l'association botanique "Arboretum d'Antsokay", animé par la même passion : œuvrer pour la sauvegarde des plantes endémiques du Sud malgache. Plusieurs bungalows permettent aux visiteurs de séjourner quelques jours dans une ambiance et une convivialité toute familiale qui s'apprécie de préférence autour de la spécialité de la maison : la fondue de fromage de chèvre ! Flore et faune du sud de Madagascar sont particulières et si les Didieracées ou "arbres pieuvres" peuvent rappeler certaines plantes des déserts mexicains, le fourré épineux du sud de Madagascar est unique au monde, par sa physionomie mais aussi par les formes de vie tellement particulières qu'il abrite. La végétation de Madagascar attire depuis longtemps l'intérêt des botanistes et capture encore l'imagination des naturalistes à travers le monde entier. La région phyto-géographique de l'ouest de Madagascar abrite deux domaines floristiques principaux, le domaine de l'ouest et le domaine du sud. Ce dernier s'étend de Morombe, au sud-ouest, à la chaîne Anosyenne à l'extrême sud-est et est localisé à une altitude comprise entre le niveau de la mer et environ 1000 m. Ce domaine de végétation est celui qui reçoit les précipitations les plus faibles de toute l'île, la pluviométrie annuelle ne dépassant pas 500 mm en certains endroits. Il n'existe pas de réelle saison des pluies, celles-ci n'étant qu'occasionnelles et une sécheresse sévère peut s'établir pendant plusieurs années consécutives. Si de grands arbres sont encore rencontrés par endroits comme les baobabs ou les tamariniers, la végétation forme un fourré épineux. Ce fourré est plus ou moins haut, dominé par les plus grandes espèces de la famille des Didieraceae ou par des euphorbes au latex blanc, typique du sud. Parmi les autres éléments remarquables, notons les pachypodes, dont certains peuvent atteindre plusieurs mètres de haut en rappelant les baobabs, ou les kalanchoes (prononcez "kalankoé") dont certaines espèces sont localement appelées "grandes oreilles" pour traduire l'étrange forme des grandes feuilles épaisses. Le long des plus grands fleuves, une forêt-galerie peut se développer et elle sera alors dominée par les tamariniers dont les fruits sont appréciés par les lémuriens (Lemur Catta). |
  
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