Les arts & métiers
Les malgaches sont souvent très ingénieux et inventifs dans certains métiers dont les savoirs faire se sont parfois perdus ailleurs...
Madagascar et ses pierres

La prospection : un travail de pro

Echantillons

La taille, un travail méticuleux

Notre métier est une recherche permanente de la perfection
On distingue généralement trois catégories de pierres : celles dites ornementales
– certains utilisent le terme plutôt dévalorisant « d’industrielles » – comme le jaspe ou le labradorite, les pierres fines – une appellation là aussi à préférer à « semi-précieuses » – parmi lesquelles l’améthyste, la citrine ou l’aigue-marine, et enfin les pierres précieuses qui signent les rêves les plus fous : le saphir, le rubis, l’émeraude… Ajoutons-y le diamant puisque s’il n’est pas dit qu’il y en a à Madagascar, il n’est pas dit non plus qu’il n’y en a pas ! Daniel Pogorzelski est lapidaire de son état. Tout comme ses confrères regroupés au sein de l’Association des Bijoutiers, Lapidaires, et Exploitants Miniers de Madagascar (ABLEM), il appelle de tous ses vœux une plus grande professionnalisation du secteur et un environnement qui permettra au pays de véritablement profiter de la valeur ajoutée des richesses de son sous-sol.
Sa Société GEMS DESIGN a pignon sur rue dans le quartier ancien d’Isoraka. On s’y occupe de taille et d’expertise aussi bien pour le compte de la Société que pour celui de clients. Il y a une cinquantaine d’années le principal souci du lapidaire était le poids. Ce critère a depuis cédé le pas à la couleur et à la brillance, une petite pierre scintillante étant autrement plus attractive qu’une autre plus grosse mais terne.
Le cheminement est long depuis le morceau de brut qu’on aura analysé pour en connaître les propriétés physiques jusqu’à l’obtention d’une taille qui mettra en valeur les qualités recherchées. Le but en fait est que la lumière « circule » dans la pierre. Selon qu’il s’agisse de la lumière du soleil, d’une lumière incandescente ou encore d’une fluorescente, on aura une pierre avec des nuances différentes. Un professionnel averti achètera ses pierres à la lumière naturelle entre 10h et 15h de l’après-midi ! L’ordinateur permet aujourd’hui de concevoir des schémas de coupe très précis et de faire des simulations de brillance. Car les conditions pour obtenir une belle pierre se conjuguent suivant cette immuable trilogie : un bon brut, un bon schéma de coupe, et un bon lapidaire.
Il y a à Madagascar une tradition de lapidairerie qui a certes perpétué une proverbiale habilité, mais semble s’être à la longue doublée d’une certaine perte en matière de savoir théorique. Des organismes se sont de ce fait orientés vers la formation, tels l’Institut de Gemmologie ou l’Ecole de Lapidairerie. Daniel Pogorzelski pour sa part, en plus de cours dispensés à la demande, y a déjà consacré deux ouvrages dont un Manuel de Lapidairerie et un Précis de Gemmologie. Il faut entre autres finalités parvenir à multiplier le nombre de lapidaires travaillant véritablement aux normes afin d’attirer plus de professionnels avec une gamme élargie de produits irréprochables. Lutter également contre toutes les formes de tricherie qui risquent de tuer le marché avant même qu’il n’existe vraiment. Il faut surtout faire vite, certains pays risquant d’étendre leur avance pour ne citer que l’Inde, la Thaïlande, le Sri Lanka, et la Chine qui s’annonce.
Le commerce de pierre taillée doit se faire de plus en plus à Madagascar même pour accroître les rentrées et contribuer de façon significative au développement. Qu’on se le dise, l’exportation de produits bruts est une solution de facilité qui prive le pays de l’essentiel.?
On distingue généralement trois catégories de pierres : celles dites ornementales
– certains utilisent le terme plutôt dévalorisant « d’industrielles » – comme le jaspe ou le labradorite, les pierres fines – une appellation là aussi à préférer à « semi-précieuses » – parmi lesquelles l’améthyste, la citrine ou l’aigue-marine, et enfin les pierres précieuses qui signent les rêves les plus fous : le saphir, le rubis, l’émeraude… Ajoutons-y le diamant puisque s’il n’est pas dit qu’il y en a à Madagascar, il n’est pas dit non plus qu’il n’y en a pas ! Daniel Pogorzelski est lapidaire de son état. Tout comme ses confrères regroupés au sein de l’Association des Bijoutiers, Lapidaires, et Exploitants Miniers de Madagascar (ABLEM), il appelle de tous ses vœux une plus grande professionnalisation du secteur et un environnement qui permettra au pays de véritablement profiter de la valeur ajoutée des richesses de son sous-sol.
Sa Société GEMS DESIGN a pignon sur rue dans le quartier ancien d’Isoraka. On s’y occupe de taille et d’expertise aussi bien pour le compte de la Société que pour celui de clients. Il y a une cinquantaine d’années le principal souci du lapidaire était le poids. Ce critère a depuis cédé le pas à la couleur et à la brillance, une petite pierre scintillante étant autrement plus attractive qu’une autre plus grosse mais terne.
Le cheminement est long depuis le morceau de brut qu’on aura analysé pour en connaître les propriétés physiques jusqu’à l’obtention d’une taille qui mettra en valeur les qualités recherchées. Le but en fait est que la lumière « circule » dans la pierre. Selon qu’il s’agisse de la lumière du soleil, d’une lumière incandescente ou encore d’une fluorescente, on aura une pierre avec des nuances différentes. Un professionnel averti achètera ses pierres à la lumière naturelle entre 10h et 15h de l’après-midi ! L’ordinateur permet aujourd’hui de concevoir des schémas de coupe très précis et de faire des simulations de brillance. Car les conditions pour obtenir une belle pierre se conjuguent suivant cette immuable trilogie : un bon brut, un bon schéma de coupe, et un bon lapidaire.
Il y a à Madagascar une tradition de lapidairerie qui a certes perpétué une proverbiale habilité, mais semble s’être à la longue doublée d’une certaine perte en matière de savoir théorique. Des organismes se sont de ce fait orientés vers la formation, tels l’Institut de Gemmologie ou l’Ecole de Lapidairerie. Daniel Pogorzelski pour sa part, en plus de cours dispensés à la demande, y a déjà consacré deux ouvrages dont un Manuel de Lapidairerie et un Précis de Gemmologie. Il faut entre autres finalités parvenir à multiplier le nombre de lapidaires travaillant véritablement aux normes afin d’attirer plus de professionnels avec une gamme élargie de produits irréprochables. Lutter également contre toutes les formes de tricherie qui risquent de tuer le marché avant même qu’il n’existe vraiment. Il faut surtout faire vite, certains pays risquant d’étendre leur avance pour ne citer que l’Inde, la Thaïlande, le Sri Lanka, et la Chine qui s’annonce.
Le commerce de pierre taillée doit se faire de plus en plus à Madagascar même pour accroître les rentrées et contribuer de façon significative au développement. Qu’on se le dise, l’exportation de produits bruts est une solution de facilité qui prive le pays de l’essentiel.?