Les Betsimisaraka
“Les nombreux qui ne se séparent pas”

C’est aux environs de 1720, que Ratsimilaho aussi appellé Malato-Tom et fils supposé du pirate Thomas White, réussit à soulever les Antavaratra (ceux du Nord) et à s’emparer de Fénérive. Après cette victoire, Ratsimilaho se fit proclamer roi par ses guerriers qui prirent alors le nom de Betsimisaraka. Aujourd’hui, les Betsimisaraka s’étendent le long de la côte Est sur une bande de terre large d’une centaine de kilomètres de Sambava au Nord, à Mananjary au Sud. Le long de cette frange côtière s’étendent les Pangalanes, lagunes successives reliées par des canaux. Les nombreux comptoirs commerciaux établis depuis longtemps sur cette côte ont orienté les populations locales à développer des cultures d’exportation (poivre, vanille, café, girofle, fruits…).

L’habitation traditionnelle Betsimisaraka est construite à partir de matériaux végétaux. Le Ravenala ou arbre du voyageur est couramment utilisé pour réaliser les parois et recouvrir les toitures. La méthode de construction sur pilotis permet de protéger l’habitation des eaux et de l’humidité.

L’art funéraire Betsimisaraka est relativement dépouillé. Les tombeaux sont souvent composés de deux demi-troncs d’arbres renfermant le corps protégé par un abri de bois. Autrefois, chaque village Betsimisaraka érigeait un “Fisokina”, ou poteau de bois fourchu parfois surmonté de crânes de zébus. J. Devic nous donne la signification de ces poteaux sacrés : “Le Fisokina”, ou “jiro”, placé au cœur du village personnifie les ancêtres particuliers à chaque clan… “Les Fisokina sont à la fois le symbole du clan, le monument des ancêtres et l’instrument des sacrifices”. Cette tradition est encore vivace notamment dans la région autour de Vatomandry.


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